De la testostérone de synthèse a été retrouvée dans un échantillon d’urine de la triple championne olympique Michelle de Bruin, a-t-on appris jeudi auprès de la fédération internationale de natation (FINA). La FINA avait annoncé le mois dernier qu’elle avait constaté une manipulation sur deux échantillons d’un contrôle auquel s’était soumise l’Irlandaise. Le dossier est maintenant entre les mains de la commission antidopage de la FINA. Le prince Alexandre de Merode, président de la commission médicale du Comité international olympique (CIO), a expliqué jeudi qu’un laboratoire de Barcelone a utilisé un nouveau test pour rechercher des traces artificielles de l’hormone interdite, qui est aussi produite naturellement par le corps humain, dans un échantillon d’urine fourni en janvier par De Bruin. Le prince de Merode s’est refusé à donner le résultat de ce test, mais selon deux responsables sportifs, des traces de testostérone de synthèse ont été détectées. Si ce résultat est confirmé, De Bruin ne pourra toutefois pas être sanctionnée, car ce nouveau test n’est pas reconnu par les autorités chargées de la lutte antidopage. L’Irlandaise Michelle Smith s’était révélée lors des Jeux d’Atlanta en remportant trois titres olympiques. Mais ce succès soudain pour une obscure nageuse de 28 ans avait paru suspect à beaucoup. Les contrôles antidopage n’avaient toutefois rien révélé d’anormal et la nageuse irlandaise avait expliqué ses résultats par les techniques d’entraînement de son coach et mari, le Néerlandais Erik de Bruin, un ancien athlète suspendu à vie pour dopage. (Reuters)