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Actualités - REPORTAGE

Les expos de la semaine

Le Kulturzentrum, Jounieh, accroche, jusqu’au 8 juin, une cinquantaine d’œuvres de quatre artistes aux styles différents. Les aquarelles de Najat Bou Chebel présentent, dans une palette de tons bruns et ocres, des images à déchiffrer d’un monde onirique où la «Larme noire» et «La fleur d’Eve» sont autant de faces cachées derrière des silhouettes qui donnent l’impression d’être des rochers ou tout simplement des figures abstraites. Tout dépend de l’angle de vue ou de la projection que s’en fait le spectateur. Une peinture-miroir aux alouettes... — Bassam Kyrillos décline sur dix toiles (mixed-médias), un même leitmotiv «L’Amour et la Terre». Camaïeu de bleu et blanc sur pâte épaisse, sablonneuse par endroits, dessin «cosmique» de corps sans têtes qui s’élancent, se rencontrent, fusionnent dans un éclatement de touches de peinture... — Dessin naïf de maisons, poissons, loups, mais surtout de maisons, balcons, fenêtres... qu’on dirait posés entre deux couches transparentes de couleurs chaudes et gaies, les aquarelles et pastels de Gaby Maamari rappellent sa formation d’architecte. Ses compositions sont toutefois ludiques, éloignées de toute rigidité... — Dans un tout autre registre, Viken Sdépanian, architecte lui aussi, «construit» des toiles plus classiques, tout en finesse. Douceur des lignes, de la touche et des sujets: silhouettes longilignes de couples et bouquets floraux... Le palais de l’UNESCO accueille jusqu’au 30 juin une exposition des peintures d’Isis Nassar. L’artiste, grande globe-trotter devant l’éternel, présente là un «carnet de bord» composé d’une cinquantaine de tableaux, hauts en couleurs. Huiles, mixed-médias, aquarelles, eaux fortes retracent des étapes marquantes, fixent des paysages uniques, des bâtisses bientôt démolies et immortalisent «l’homme de la rue», libanais (moustache conquérante), aborigène (brun , trapu et chevelu), et vietnamien. Ou encore des femmes voilées yéménites... Les personnages d’Isis Nassar posent, alignés au premier plan de la toile, tandis que l’arrière-plan est occupé par un modèle de l’architecture typique de chaque pays. En l’occurrence: pagodes vietnamiennes, cases pour les aborigènes d’Australie... et des immeubles anciens, troués d’obus «caractéristiques du paysage urbain libanais de l’après-guerre», indique l’artiste. Qui dit également s’insurger par le pinceau contre la démolition des anciennes bâtisses du centre-ville... Le Goethe Institut, Manara, présente jusqu’au 9 juin, «Adagio en bleu», une installation de Jacko Restikian sur fond de musique électronique aux accents méditatifs de François Yammine. Des chaises en bois, démontées et compactées, posées sur des socles peints en bleu, ponctuent le sol de la salle d’exposition. Tandis que les murs sont ornés de toiles abstraites, qui ont en commun la même note bleue. Cette exposition en musique «montre les relations entre l’espace et le temps», expliquent les deux artistes. «L’art et la musique comblent le vide spatial. De même par le visible et le sensible on s’embarque vers l’infini, vers un monde en harmonie, vers une plénitude intérieure». Une présentation visuelle et auditive de l’espace-temps... C’est avec les œuvres d’Agopian que la galerie «Le Jalon», Antélias- Souk el-Frenj, organise sa toute première exposition. Jusqu’au 28 juin, les compositions géométriques aux couleurs vives, les nus sans tête, les femmes sortant de leurs coquilles... d’œufs et les grenades de l’amour, célébreront «La fête» des yeux selon Agopian... Aquarelles, dessins, lithos, pastels, feutres, gravures et techniques mixtes... Aux cimaises de la galerie Epreuve d’artiste, rue Sursock, jusqu’au 13 juin, des œuvres sur papier de 11 peintres libanais et étrangers. J.P. Watchi; N. Saikali; A. Rayess; N. Radi; A. Mateu; B. Lassalle; Hagège; G. Chanine; Y. Contreras; M. Bradley et K. Bottger.
Le Kulturzentrum, Jounieh, accroche, jusqu’au 8 juin, une cinquantaine d’œuvres de quatre artistes aux styles différents. Les aquarelles de Najat Bou Chebel présentent, dans une palette de tons bruns et ocres, des images à déchiffrer d’un monde onirique où la «Larme noire» et «La fleur d’Eve» sont autant de faces cachées derrière des silhouettes qui donnent l’impression...