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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le groupe national parlementaire doute de la neutralité du pouvoir

Le Groupe national parlementaire (GNP), qui regroupe six des principales figures de l’opposition à la Chambre des députés, a affirmé craindre une attitude de «non neutralité» de la part de certains responsables dans les élections municipales de Beyrouth, dimanche prochain. Le GNP s’est réuni hier en présence de cinq de ses membres: l’ancien premier ministre Sélim Hoss, l’ex-président de la Chambre Hussein Husseini et les députés Boutros Harb, Nassib Lahoud et Mohamed Youssef Beydoun. L’ancien chef du gouvernement, Omar Karamé, qui se trouvait à Tripoli pour suivre les résultats des élections dans cette ville, n’a pu assister à la réunion. Dans un communiqué, le GNP exprime des doutes quant à la neutralité de certains dirigeants, «lesquels n’avaient pas fait montre d’objectivité dans la banlieue-sud, à Jounieh, à Tripoli et ailleurs». Le GNP critique d’autre part le système électoral adopté à Beyrouth et dans les autres agglomérations multiconfessionnelles, rappelant qu’il avait lors de l’examen au Parlement de la loi électorale proposé une formule alliant à la fois le maintien de l’unité de ces localités et la nécessité d’une représentation fidèle de la population. «De nombreuses parties ayant exprimé des inquiétudes quant à l’éventualité d’un déséquilibre confessionnel auquel aboutirait le scrutin de Beyrouth, le GNP rappelle que ses membres avaient mis en garde à plusieurs reprises contre une telle situation et proposé un projet prenant en compte ce problème dans les villes et agglomérations multiconfessionnelles, et en premier lieu Beyrouth», indique le communiqué. En vertu de ce projet, les candidatures seraient présentées sur la base des quartiers et le vote sur la base de la ville entière, à l’instar du système adopté dans les mohafazats pour les élections législatives. Pour être vainqueur, tout candidat représentant un quartier déterminé devrait avoir obtenu une certaine proportion des suffrages exprimés, de sorte qu’il puisse être réellement représentatif. En revanche, le GNP se déclare opposé à tout projet de division de la capitale en plusieurs mini-circonscriptions, «et cela afin de préserver l’unité électorale de Beyrouth», d’autant, souligne le communiqué, «que les partisans d’une telle division réclament également un report du scrutin, ce que le GNP ne saurait en aucun cas approuver». La crise économique Sur un autre plan, le GNP estime que les élections municipales, et la polémique sur le mariage civil qui les a précédée, «ont distrait l’opinion des véritables problèmes» du pays, notamment économiques et sociaux. A ce sujet, le communiqué exhorte le gouvernement à baisser les taux d’intérêt afin de permettre une relance de l’économie par la reprise des investissements dans les secteurs productifs, tout en s’employant à réduire le déficit budgétaire. Le GNP affirme que, selon les données en sa possession, le gouvernement continue d’absorber les liquidités disponibles sur le marché par de nouvelles émissions de bons du Trésor qui dépassent ses besoins. Quant au déficit, le texte souligne que les autorités avaient réussi à le ramener à des proportions «encourageantes» au cours du premier trimestre, avant de le laisser monter à nouveau en avril, «ce qui nécessite des efforts accrus afin de le maintenir dans les limites fixées par la loi de finance de 1998».
Le Groupe national parlementaire (GNP), qui regroupe six des principales figures de l’opposition à la Chambre des députés, a affirmé craindre une attitude de «non neutralité» de la part de certains responsables dans les élections municipales de Beyrouth, dimanche prochain. Le GNP s’est réuni hier en présence de cinq de ses membres: l’ancien premier ministre Sélim Hoss,...