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Actualités - CHRONOLOGIE

Il s'est entretenu avec le secrétaire général de l'ONU Tarek Aziz demande l'aide de Annan pour lever les sanctions contre l'Irak (photos)

Le vice-premier ministre irakien Tarek Aziz, en visite à Paris, a demandé l’aide du secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan pour soustraire l’UNSCOM à la «forte influence» des adversaires de l’Irak. Entamant hier une visite de cinq jours à Paris où il a reçu un accueil particulièrement chaleureux, première étape d’une tournée en Europe, M. Aziz a également souhaité «plus de compréhension et plus de soutien de la part de nos amis français». Le numéro 2 irakien s’est plaint de la persistance des tensions entre Bagdad et la Commission spéciale de l’ONU chargée du désarmement de l’Irak (UNSCOM) lors d’une rencontre impromptue avec M. Annan. Cette rencontre était la première depuis que le patron de l’ONU s’était rendu en février à Bagdad pour désamorcer «in extremis» une situation explosive, qui avait pour origine le refus de l’Irak de laisser les experts de l’UNSCOM inspecter des sites suspectés de cacher des armes prohibées. Auparavant, le secrétaire général de l’ONU avait été reçu par le président Jacques Chirac. Les deux hommes ont convenu qu’il est «dans l’intérêt de tous» de continuer à encourager l’Irak à coopérer avec l’ONU et qu’il fallait «montrer à l’Irak que la coopération a plus d’avantages que l’obstruction» soulignant qu’il convenait de «continuer de montrer la lumière au bout du tunnel». M. Aziz sera à son tour reçu aujourd’hui par le président français. Contrairement à ses précédentes visites à Paris, M. Aziz a multiplié les déclarations à la presse et les apparitions en public. Entouré de ses gardes du corps, il a profité d’une journée très ensoleillée pour parcourir à pied les quelques centaines de mètres séparant son hôtel, près de la Place de la Concorde, de celui où l’attendait Kofi Annan. Comme à l’accoutumée, M. Aziz n’a pas manqué de critiquer l’UNSCOM qui ne se comporte pas, selon lui, comme les autres organismes de l’ONU qui travaillent «sans problèmes» en Irak. L’UNSCOM, a-t-il expliqué, reste soumise à la «forte influence» des adversaires de l’Irak, c’est-à-dire les Etats-Unis et leurs alliés britanniques. Le responsable irakien a demandé l’aide de M. Annan pour «corriger cette situation». «Il est temps de lever les sanctions», a-t-il lancé ajoutant que son pays souhaitait que le secrétaire général de l’ONU et le Conseil de Sécurité accomplissent leur travail au plus vite pour que soit levé l’embargo imposé à l’Irak depuis huit ans. M. Annan s’est montré plus optimiste, estimant que les relations entre l’UNSCOM et l’Irak «s’amélioraient». Il s’est également déclaré «satisfait» de la façon dont l’Irak s’était acquitté de ses obligations depuis l’accord intervenu le 23 février avec l’ONU. Bagdad a haussé le ton depuis la reconduction en avril des sanctions pour une nouvelle période de six mois. Le caractère volontairement vague du dernier rapport du chef de l’UNSCOM, Richard Butler, a fait craindre aux Irakiens que les sanctions sont là pour durer, a indiqué un diplomate qui a requis l’anonymat. En conséquence, les Irakiens ont lancé une campagne de sensibilisation en direction des pays arabes et de leurs «amis» européens. M. Aziz a demandé que la France soit «plus active» en faveur de l’Irak, à l’issue d’un court entretien avec le président du Sénat (Chambre haute), René Monory. M. Aziz a également été reçu hier par le président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Il doit rencontrer jeudi M. Chirac et le premier ministre Lionel Jospin. (Reuters-AFP)
Le vice-premier ministre irakien Tarek Aziz, en visite à Paris, a demandé l’aide du secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan pour soustraire l’UNSCOM à la «forte influence» des adversaires de l’Irak. Entamant hier une visite de cinq jours à Paris où il a reçu un accueil particulièrement chaleureux, première étape d’une tournée en Europe, M. Aziz a...