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Actualités - CHRONOLOGIE

Médias - Démarche de la CGTL auprès d'El-Khalil Abou Rizk dénonce les coupables d'abus à Télé-Liban (photo)

Le président de la Confédération générale des travailleurs et du syndicat des employés de Télé-Liban, M. Elias Abou Rizk, a longuement débattu hier avec le ministre de l’Information, Anouar el-Khalil, la crise financière que traverse la chaîne de télévision officielle. À cette occasion, M. Abou Rizk a souhaité que le gouvernement demande des comptes à tous les responsables qui se sont rendus coupables «d’abus, de transactions suspectes et de gaspillage». «Des comptes doivent être exigés de toute personne qui a permis que Télé-Liban en arrive à ce stade. Le pays lui-même est en crise à cause de certains responsables qu’il faut juger si des preuves sont retenues contre eux», a-t-il ajouté. À l’issue de sa réunion avec le ministre el-Khalil, M. Abou Rizk a rappelé que les employés de la chaîne officielle étaient souvent privés de leurs droits. «Nous avons ainsi tous les mois des difficultés à encaisser notre salaire», a-t-il précisé avant de poursuivre : «Nous ne pouvons continuer à ce rythme. Il faut trouver des solutions radicales aux problèmes de cette institution». Pour ce faire, M. Abou Rizk a commencé par remettre au ministre de l’Information un certain nombre de documents et de dossiers concernant la situation de Télé-Liban. «Si le gouvernement juge que ces documents suffisent à réclamer des comptes aux responsables de cet état de choses, nous insisterons pour que cela soit fait, car nous n’accepterons pas de tourner la page», a-t-il dit. Et d’ajouter : «Télé-Liban a été privée de ses droits après le vote de la dernière loi sur l’audiovisuel. (…) Le droit au monopole sur tous les canaux, qui est aussi celui de l’État et du Trésor, a été spolié au bénéfice des autres institutions». Télé-Liban vit de prêts M. Abou Rizk a en outre affirmé que la chaîne officielle n’arrivait encore à survivre financièrement que grâce aux prêts qui lui sont accordés. «Tout le monde se souvient ainsi que Télé-Liban a reçu il y a quatre ans un prêt de soixante milliards de LL approuvé par le gouvernement et le Parlement. La situation ne s’est pas améliorée pour autant», a-t-il dit avant d’ajouter : «Nous vivons donc des prêts en raison de tous les abus commis dans cette institution». Où va donc tout cet argent? «En salaires», répond M. Abou Rizk, sans compter le service de la dette qui doit être remboursé tous les mois. À quoi ont servi les soixante milliards de LL? «Avec cet argent, Télé-Liban s’est procuré certains équipements et a racheté les parts du secteur privé», a déclaré le président du syndicat des employés de la chaîne. Enfin, à la question de savoir s’il s’attendait à un règlement de ces problèmes dans un proche avenir, il a répondu : «Nous estimons que ce gouvernement est un gouvernement de changement. (…) Nous coopérerons avec lui en vue de parvenir à des solutions radicales tout en tenant compte de la situation du Trésor public». Le ministre de l’Information et des Déplacés a reçu par la suite l’ambassadeur de Belgique, M. Michal Czetwertynski. Au terme de l’entretien, celui-ci a indiqué qu’il s’était informé de la manière dont le gouvernement comptait s’y prendre en vue de régler le problème des personnes déplacées. Le diplomate belge a en outre interrogé M. el-Khalil sur la politique que suivrait le Cabinet en matière d’information. «C’est là un domaine devenu très important de nos jours non seulement sur le plan local mais aussi au niveau international. L’information reflète en effet l’image et le rôle du Liban dans son environnement, à l’étranger», a ajouté M. Czetwertynski.
Le président de la Confédération générale des travailleurs et du syndicat des employés de Télé-Liban, M. Elias Abou Rizk, a longuement débattu hier avec le ministre de l’Information, Anouar el-Khalil, la crise financière que traverse la chaîne de télévision officielle. À cette occasion, M. Abou Rizk a souhaité que le gouvernement demande des comptes à tous les...