La France sera remplacée par l’Allemagne pour représenter l’Europe à la Coupe des Confédérations, a annoncé mardi à Zurich la Fédération internationale de football (Fifa). Cette compétition aura lieu au Mexique du 24 juillet au 4 août 1999, soit quatre jours plus tôt que prévu (du 28 juillet au 8 août), a également décidé la Fifa. Le conseil fédéral de la Fédération française de football (FFF) s’était désengagé, vendredi dernier, de sa promesse d’une participation de l’équipe de France, championne du monde, à la Coupe des Confédérations. L’Allemagne prendra la place de la France dans le groupe B à Guadalajara avec le Brésil, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande. Le groupe A, dans la ville de Mexico, comprendra les équipes du Mexique, de Bolivie, d’Égypte et d’Arabie séoudite. Pour la Fifa, «ce remplacement a eu lieu en raison des difficultés que la Fédération française (FFF) a rencontrées en essayant d’inclure ledit tournoi dans le calendrier des matches de sa sélection nationale, des compétitions de clubs Uefa et de la Ligue nationale française au début de la saison prochaine». «En conséquence, ajoute le communiqué, la Fifa a consulté la Fédération allemande de football (DFB) qui a dès lors confirmé sa participation à la compétition après le retrait définitif de la France». Plus de vacances L’Allemagne, qui, dans un premier temps, avait refusé de participer à cette compétition comme lors de la dernière édition en Arabie séoudite, en décembre 1997, représentera l’Europe en tant que championne d’Europe 1996 en Angleterre, où elle avait battu en finale de l’Euro-96 la République Tchèque 2 à 1 grâce à un «but en or» en prolongation. La Coupe des Confédérations avait d’abord été fixée du 8 au 20 janvier 1999 puis repoussée, à la demande de la France, à l’été. Mais le président de la Ligue nationale de football (LNF), M. Noël Le Graët, de façon publique, et le sélectionneur de l’équipe de France, Roger Lemerre, de manière plus feutrée, avaient toujours exprimé leurs plus extrêmes réserves à la participation des «Bleus» à cette compétition aux dates envisagées. De plus il n’était pas certain que les clubs italiens, anglais, espagnols et allemands veuillent libérer les internationaux français évoluant chez eux en pleine préparation de la saison 1999-2000, malgré les menaces de suspension que laissait planer la Fifa. Finalement, le président de la FFF, Claude Simonet, après avoir affirmé qu’il n’était pas possible de refuser une deuxième fois l’invitation du nouveau président de la Fifa, Joseph Blatter, élu grâce au soutien de la France, s’est finalement rangé à la sagesse qui permettra aux internationaux de bénéficier d’un peu plus de vacances.