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Actualités - CHRONOLOGIE

Total négocie de nouveaux projets en Iran

Total, qui a été le premier et le seul pétrolier européen à transgresser l’embargo américain sur l’Iran avec le contrat de Pars Sud en 1997 dans le Golfe, négocie avec Téhéran de nouveaux projets. Parmi ces projets, un champ pétrolier géant on-shore et deux gisements supplémentaires dans la zone de l’île de Sirri, également siuée dans le Golfe. «Avec 10 % des réserves de pétrole de la planète et 15 % des réserves de gaz, l’Iran est incontournable dans notre stratégie de développement. Nous refusons que ce pays soit écarté pour des raisons politiques», dit Christophe de Margerie, directeur de Total Moyen-Orient. Total vise l’un des champs pétroliers géants de la région d’Ahwaz, au nord d’Abadan, port iranien proche de l’embouchure du Chatt el-Arab. Ce gigantesque gisement, qui a été divisé en trois champs, contient quelque 45 milliards de barils de pétrole dont 18 milliards de barils de réserves récupérables. Le développement d’un de ces champs au potentiel énorme actuellement sous-utilisé, apporterait au groupe français, non seulement une augmentation vertigineuse de ses réserves, mais aussi un travail à long terme dans la zone. Les gisements d’Ahwaz font partie des projets récemment proposés par l’Iran aux compagnies étrangères avec des contrats de type «buy back». Plusieurs groupes pétroliers étudient ces offres. On en est au stade de l’ouverture des négociations et aucun consortium n’est encore formé, indique-t-on de sources concordantes. Si Total remportait ce contrat, il tomberait de nouveau sous le coup de la loi américaine d’Amato qui interdit depuis 1996 tout investissement important dans le pétrole et le gaz iraniens, en raison du soutien apporté par Téhéran à des groupes terroristes. Pour le contrat de Pas Sud, Total et ses partenaires (Gazprom-Petronas) soutenus par les autorités françaises et européennes, ont bénéficié d’une exception américaine. Mais la loi d’Amato est en vigueur jusqu’en 2001. Le rachat par Total du pétrolier belge Petrofina qui possède de nombreux actifs, notamment pétrochimiques aux États-Unis, pourrait rendre le nouveau groupe Total Fina plus vulnérable aux sanctions. «La nouvelle configuration du groupe ne modifie pars notre stratégie au Moyen-Orient ni en Iran», affirme M. de Margerie, ajoutant que les sanctions prévues par la loi d’Amato ne s’appliquent pas aux filiales des compagnies concernées. «Notre objectif est d’être présent dans tous les pays où cela est possible. Nous ne jouons pas un pays contre un autre, nous ne faisons pas de politique. Cette région a les coûts d’extraction les plus bas du monde (2 à 4 dollars/baril contre 6 à 13 dollars ailleurs). Elle dètient 2/3 des réserves mondiales et les plus importantes réserves de gaz après la Russie», ajoute-t-il. Le groupe français a signé en 1995 un contrat pour développer deux champs pétroliers Sirri A et E, proches de la frontière maritime avec Dubaï, pour un investissement global d’environ 660 millions de dollars. Il y négocie actuellement le développement de Sirri C et D, ce qui lui donnerait une position dominante sur l’ensemble du projet et optimiserait les installations de l’île de Sirri.
Total, qui a été le premier et le seul pétrolier européen à transgresser l’embargo américain sur l’Iran avec le contrat de Pars Sud en 1997 dans le Golfe, négocie avec Téhéran de nouveaux projets. Parmi ces projets, un champ pétrolier géant on-shore et deux gisements supplémentaires dans la zone de l’île de Sirri, également siuée dans le Golfe. «Avec 10 % des réserves de...