En bref Le Hezbollah dénonce les chants de sirène de Washington

Le Hezbollah a estimé samedi que Washington cherche par les visites de ses responsables à Beyrouth à regagner par la politique et l’économie son influence au Liban au détriment de celle de la Syrie. «Par leur présence politique et économique, les Américains cherchent, directement et progressivement, à ramener le Liban dans leur sphère d’influence et à le soustraire à celle de la solidarité avec la Syrie», a affirmé le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah. Selon lui, la démarche américaine est due à l’existence au Liban d’«une crise économique énorme, d’une crise sociale grave, ainsi que des ambitions politiques de nombreuses personnalités». Deux ministres américains (Commerce extérieur et Santé) sont venus en novembre au Liban où ils ont rencontré le président Émile Lahoud que son homologue américain Bill Clinton avait été le premier chef d’État à féliciter. Par ailleurs, l’ambassadeur américain à Beyrouth s’est rendu pour la première fois au Liban-Sud. «Les responsables américains viennent chez nous effectuer des tournées et parler d’aides (économiques) alors qu’Israël pilonne le Liban-Sud à l’aide d’avions et de missiles américains», a affirmé cheikh Nasrallah. Il a enfin appelé les responsables de l’État libanais à «surveiller de près et avec méfiance la présence américaine, à ne pas se laisser leurrer» par les séductions de Washington et à «prendre garde aux projets de discorde que ses émissaires apportent avec eux au Liban».