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Actualités - CHRONOLOGIE

La Suède offre sa médiation d'un jour

La Suède espère qu’une visite commémorative samedi à Stockholm du président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, se transformera en «contribution» active au processus de paix au Proche-Orient. M. Arafat se rend en Suède pour le 10e anniversaire de la renonciation de l’OLP au terrorisme et de sa reconnaissance de l’État d’Israël qu’il avait, lui-même, publiquement approuvées pour la première fois dans la capitale suédoise, en décembre 1988. Ce «document de Stockholm», fruit de la «diplomatie discrète» de l’ex-ministre suédois des Affaires étrangères Sten Andersson, avait ouvert le dialogue direct entre les États-Unis et l’OLP et pavé la voie aux accords d’Oslo signés en septembre 1993. Pour la ministre suédoise des Affaires étrangères Anna Lindh, la Suède offre sa médiation aux Palestiniens et aux Israéliens pour permettre la reprise d’«échanges constructifs» entre les parties. «Il s’agit d’affirmer notre soutien, et celui de la communauté internationale, aux efforts des parties pour débloquer le processus de paix», explique-t-on à son ministère. De même source, l’on souligne avec satisfaction qu’outre l’État hébreu, les États-Unis, la Russie, l’Autriche, présidente en exercice de l’Union européenne, l’Égypte et la Norvège participeront à la réunion de samedi. Le gouvernement suédois avait, un moment, espéré tenir dans sa capitale un sommet avec M. Arafat, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et la secrétaire d’État américaine Madeleine Albright. Mais le chef du gouvernement israélien a décliné l’invitation et envoyé en Suède le président du groupe parlementaire du Likoud à la Knesset, le modéré Meir Shetrit, et le député travailliste (opposition) Yossi Beilin, l’un des principaux architectes des accords d’Oslo. Mme Albright ne viendra pas non plus en Suède. «Elle vient de rencontrer à plusieurs reprises M. Arafat à Washington», a rappelé Joseph Kruzich, conseiller à l’ambassade des États-Unis en Suède. «Le niveau de représentation américain ne doit pas être interprété comme un quelconque signe de défiance à l’égard de l’une ou l’autre des parties», a-t-il souligné. «Nous n’attendons pas de cette visite une percée dans le processus de paix», a déclaré Shlomo Morgan, conseiller à l’ambassade d’Israël. «Mais nous craignons que M. Arafat ne tienne à Stockholm le même langage qu’à Washington», a-t-il ajouté en espérant que «les Suédois sauront le raisonner». La semaine dernière, dans la capitale américaine, le responsable palestinien avait réaffirmé son intention de proclamer, le 4 mai prochain, un État indépendant dont Jérusalem-Est serait la capitale. Mercredi, M. Netanyahu avait déploré ces propos dans une lettre au président américain, Bill Clinton. «Plus qu’une séance de travail, la réunion de Stockholm s’annonce comme une rencontre entre amis», a estimé le représentant de l’OLP en Suède, Eugène Makhlouf. Pour 1998, la Suède a promis une aide de 144 millions de couronnes (19 millions de dollars) à l’Autorité palestinienne. «Nous attendons de voir ce que les Israéliens auront à mettre sur le tapis», a-t-il déclaré en ajoutant qu’Israéliens et Palestiniens «ne sont pas en paix, mais plutôt en état de non-belligérance».
La Suède espère qu’une visite commémorative samedi à Stockholm du président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, se transformera en «contribution» active au processus de paix au Proche-Orient. M. Arafat se rend en Suède pour le 10e anniversaire de la renonciation de l’OLP au terrorisme et de sa reconnaissance de l’État d’Israël qu’il avait, lui-même, publiquement...