Actualités - CHRONOLOGIE
L'opposition veut poursuivre Saddam Hussein
le 02 décembre 1998 à 00h00
Une association d’aide à l’opposition irakienne, financée par Washington et soutenue par Londres, a lancé mardi une campagne en vue d’obtenir la comparution en justice du président Saddam Hussein et de 11 autres dignitaires irakiens. L’initiative survient alors que les gouvernements américain et britannique ont clairement souhaité un changement de régime à Bagdad, après la récente crise sur les inspections de l’Onu, et promis d’aider l’opposition irakienne éclatée à se structurer. Le mouvement Indict, basé à Londres et dirigé par deux députés britanniques, a demandé que le leader irakien et les autres responsables soient traduits pour «crime contre l’humanité, crimes de guerre et génocide». Il espère que la récente décision des Lords britanniques concernant le général Pinochet encouragera la communauté internationale à faire preuve de fermeté à leur encontre, dans l’éventualité où ils se rendraient dans un pays étranger. «En Irak, la terreur reste quotidienne. Pour survivre, le régime exerce une répression totale et sans pitié», a estimé au cours d’une conférence de presse la présidente du mouvement, la députée travailliste Ann Clywd. «Il n’y a pas un pays au monde où la répression atteint un tel niveau», a-t-elle ajouté. Parmi les dignitaires mis en cause, figurent plusieurs parents de Saddam Hussein, dont son demi-frère Barzan al-Takriti, son fils Oudaï, le vice-président irakien Taha Yassine Ramadan et le vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz. Indict (Accusation en anglais) avait été créé fin 1996. Il comprend plusieurs représentants de l’opposition irakienne en exil à Londres, en particulier du Congrès national irakien (CNI), ainsi que des militants des droits de l’homme. Le Congrès américain lui a alloué en juin dernier un financement de trois millions de dollars. Et le Premier ministre britannique Tony Blair a adressé mardi une lettre de soutien au mouvement, le jour même où il lançait sa campagne. Les appels des États-Unis et de la Grande-Bretagne à préparer l’après Saddam ont été toutefois accueillis avec méfiance par plusieurs représentants de l’opposition irakienne dans le monde qui jugent un renversement du régime impossible à l’heure actuelle. Ils redoutent en outre d’être discrédités en apparaissant manipulés par l’Occident. Washington a décidé d’accorder une aide de 97 millions de dollars à l’opposition irakienne. Londres n’a jusqu’à présent pas promis de financement mais a demandé aux groupes d’opposition de faire des «propositions précises» qu’il pourrait soutenir.
Une association d’aide à l’opposition irakienne, financée par Washington et soutenue par Londres, a lancé mardi une campagne en vue d’obtenir la comparution en justice du président Saddam Hussein et de 11 autres dignitaires irakiens. L’initiative survient alors que les gouvernements américain et britannique ont clairement souhaité un changement de régime à Bagdad, après la...
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