Environnement - Indépendance et transparence Bilan financier de Greenpeace

L’organisation écologique internationale Greenpeace a publié hier le bilan financier 97 de son bureau régional à Malte et de son bureau au Liban. Fouad Hamdane, représentant de Greenpeace au Liban, a déclaré au cours d’une conférence de presse au siège de l’association à Aïn el-Tiné que «Greenpeace est la première ONG au Liban à adopter une politique de transparence et à publier son bilan économique. L’opinion publique a le droit de savoir comment nous dépensons l’argent des donations qui nous parviennent». M. Samer el-Khatib, partenaire à la société El-Khatib and Co, qui a établi le bilan, a assuré que «le travail a été fait selon des standards internationaux de comptabilité». «Notre travail consistait à nous assurer que les déclarations qui nous sont fournies sont précises et c’était le cas pour Greenpeace», a-t-il dit. Le bilan, pour le bureau du Liban, s’établit comme suit : les rentrées étaient de 132 101 $. Les donations locales ont atteint la somme de 23 548 $, alors que les 108 553 $ restants ont été payés par le chef-lieu de Greenpeace Mediterranean à Malte. Le bureau de Greenpeace au Liban a dépensé 54 075 $ pour les campagnes contre les déchets toxiques et le travail médiatique, 18 412 $ sur les campagnes de collecte de fonds et 42 281 $ pour les salaires de deux employés et les frais administratifs, dont la location d’un bureau à Beyrouth et le matériel pour le bureau (ouvert en 1996). M. Hamdane a précisé au cours de la conférence que «publier notre bilan avait aussi pour but de convaincre les instances officielles et les industriels que Greenpeace est financièrement indépendante». «Afin de préserver cette indépendance, a-t-il poursuivi, nous continuerons à refuser des donations d’hommes politiques, de ministères ou d’industriels. Actuellement, nous avons plus de 520 personnes au Liban qui soutiennent Greenpeace. Nous sommes convaincus que bien d’autres en feront de même. Notre but est de parvenir à l’autosuffisance et de ne plus dépendre que des dons qui nous arrivent du Liban». À la question de savoir comment faire parvenir des donations à Greenpeace, M. Hamdane a indiqué qu’il suffisait d’appeler l’organisation. Interrogé sur l’importance qu’il accordait à l’identité, il a précisé que Greenpeace refusait les dons d’industriels ou d’hommes politiques afin que ses membres ne soient pas accusés d’être à la solde de l’un d’entre eux. M. Hamdane a par ailleurs souligné que «Greenpeace n’est pas vraiment à l’aise financièrement». Toutefois, a-t-il précisé, en réponse à une question, «l’organisation continuera à travailler sur les mêmes dossiers, à savoir les déchets toxiques et la création de dépotoirs sanitaires dans tout le pays».