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Actualités - CHRONOLOGIE

Port en eaux profondes

Gouffre financier sans utilité pour ses détracteurs, la Station spatiale internationale (ISS) se justifie, pour ses défenseurs, par son triple rôle de premier port dans l’espace, d’atelier et de centre d’essais en orbite, et par la poursuite des missions scientifiques. En cas d’accident nucléaire, de désastre écologique ou de conflit, les astronautes de l’ISS pourront aussi évaluer et interpréter les indices plus vite qu’un satellite d’observation. «Intelligence et réactivité humaines constituent une valeur ajoutée incontestable par rapport aux satellites d’observation de la terre», affirme Dieter Isakeit, spécialiste des vols habités et de la microgravité à l’Agence spatiale européenne (ESA), chargé de la gestion de la participation de l’ESA à l’ISS. La station «représente un exemple unique de coopération internationale», poursuit M. Isakeit. «Elle sera un grand centre de recherche et d’essais et le premier port en ‘eaux profondes’ dans l’espace, permettant de partir à moindre coût vers la lune et d’autres planètes, ou de réparer des satellites, comme cela se pratique déjà avec la navette américaine». Les «yeux» de la station, pointés vers le bas, observeront notre planète et l’atmosphère terrestre et, vers le haut, les étoiles, sans être perturbés par l’effet filtrant de l’atmosphère. La station pourrait aussi dans l’avenir autoriser les opérateurs commerciaux de satellites à tester, sans risque, de nouvelles technologies, tâche qu’ils laissaient «prudemment» aux agences spatiales et aux satellites scientifiques financés par les fonds publics. Plus classiquement, l’ISS accueillera des expériences scientifiques «qui concernent tous les terriens puisque la microgravité permet, en fait, d’étudier les effets de la pesanteur sur l’équilibre ou la croissance, les maladies comme l’ostéoporose ou la fonte musculaire, dont souffrent les patients longuement alités», indique M. Isakeit.
Gouffre financier sans utilité pour ses détracteurs, la Station spatiale internationale (ISS) se justifie, pour ses défenseurs, par son triple rôle de premier port dans l’espace, d’atelier et de centre d’essais en orbite, et par la poursuite des missions scientifiques. En cas d’accident nucléaire, de désastre écologique ou de conflit, les astronautes de l’ISS pourront aussi évaluer et interpréter les indices plus vite qu’un satellite d’observation. «Intelligence et réactivité humaines constituent une valeur ajoutée incontestable par rapport aux satellites d’observation de la terre», affirme Dieter Isakeit, spécialiste des vols habités et de la microgravité à l’Agence spatiale européenne (ESA), chargé de la gestion de la participation de l’ESA à l’ISS. La station «représente un exemple unique...