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Actualités - CHRONOLOGIE

Session de rattrapage en 1999 pour les astronomes

La pluie d’étoiles filantes des Léonides, annoncée comme exceptionnelle cette année, et qui a finalement déçu les Terriens massés pour l’admirer, a prouvé une de fois de plus que ce phénomène était prévisible dans le temps mais pas dans son ampleur. Si la tempête prévue s’est transformée en crachin, c’est notamment, selon l’Agence spatiale européenne (ESA), parce que l’événement s’est produit avec 16 heures d’avance sur les calculs. «Les astronomes se sont trompés», a reconnu un responsable de la section analyse de l’ESA, Rudiger Jehn. «Les comètes ont le don de nous surprendre. Nous avons appris une fois de plus que les modèles mathématiques peuvent être inexacts», a-t-il ajouté. Un fait reste certain : la Terre est bien passée dans l’essaim de poussières qui suit la comète Tempel-Tuttle. Mais si le «cru» 1998 des Léonides a été moins spectaculaire qu’espéré, notamment en Asie, l’épisode 1999 devrait, lui, être à la hauteur des espérances. Une pluie d’étoiles filantes est un phénomène très localisé et très bref. Une averse bien visible en un point peut passer inaperçue quelques kilomètres plus loin. D’où la relativité des impressions et la difficulté des observations. Les astronomes parlent de «pluie» à partir de 10 à 50 étoiles filantes par seconde. «Le maximum des Léonides, en cette fin de siècle, était attendu en 1998 et 1999. Si cette année s’avère vraiment pauvre, on peut espérer que l’an prochain sera plus riche», a assuré Pierre Colom de l’Observatoire de Paris. «La prudence impose toutefois d’attendre le verdict définitif du ciel et des calculs de cette année, avant de se prononcer sur 1999». Ce seront par ailleurs les Européens et les Africains du Nord qui jouiront le mieux du spectacle l’an prochain. Cette année, en Europe, la constellation du Lion, d’où arrivent les étoiles filantes, était masquée par la Terre à l’heure prévue du «pic» de la pluie, l’Asie étant, elle, aux premières loges. On sait ainsi que des météores d’une brillance extrême ont été observés en Chine et au Japon, même si leur faible nombre a déçu les aficionados. Il était trop tôt mercredi pour tirer toutes les leçons du phénomène. Il faudra attendre les comptes rendus des astronomes amateurs du monde entier pour pouvoir vraiment déterminer l’intensité du nuage de poussières, selon l’Association française d’astronomie (Afa). Le recoupement des observations des astronomes amateurs, disséminés en de nombreux points du globe, est essentiel pour analyser la trajectoire des étoiles filantes, estimer leur altitude dans l’atmosphère, réaliser leur comptage horaire et corréler ces informations afin de calculer la distance de la Terre par rapport au cœur de l’essaim.
La pluie d’étoiles filantes des Léonides, annoncée comme exceptionnelle cette année, et qui a finalement déçu les Terriens massés pour l’admirer, a prouvé une de fois de plus que ce phénomène était prévisible dans le temps mais pas dans son ampleur. Si la tempête prévue s’est transformée en crachin, c’est notamment, selon l’Agence spatiale européenne (ESA), parce que l’événement s’est produit avec 16 heures d’avance sur les calculs. «Les astronomes se sont trompés», a reconnu un responsable de la section analyse de l’ESA, Rudiger Jehn. «Les comètes ont le don de nous surprendre. Nous avons appris une fois de plus que les modèles mathématiques peuvent être inexacts», a-t-il ajouté. Un fait reste certain : la Terre est bien passée dans l’essaim de poussières qui suit la comète...