Actualités - CHRONOLOGIE
La droite israélienne en plein désarroi
le 19 novembre 1998 à 00h00
La coalition de droite au pouvoir en Israël était en plein désarroi mercredi devant le retrait imminent en Cisjordanie, mais le Premier ministre Benjamin Netanyahu se maintient grâce au soutien paradoxal de la gauche. Hostile à l’accord avec les Palestiniens, mais craignant par dessus tout de perdre le pouvoir, la droite nationaliste a étalé ses désaccords lors de l’adoption mardi par le Parlement de l’accord signé le 23 octobre à Wye Plantation sur un retrait partiel en Cisjordanie. Opposée par principe à tout retrait d’Eretz Israël, le «Pays d’Israël» englobant les territoires occupés, la droite avait violemment dénoncé les accords sur l’autonomie palestinienne conclus en 1993 et 1995 par le Premier ministre travailliste Yitzhak Rabin, assassiné par un extrémiste juif. Bon gré mal gré, c’est pourtant elle aujourd’hui qui accepte un retrait de 13 % supplémentaires de la Cisjordanie, sachant parfaitement que les Palestiniens y voient le prélude à la création d’un État palestinien. Exprimant leur grogne, près de la moitié des députés de la coalition de M. Netanyahu, et une majorité de ses propres ministres, ont voté contre, se sont abstenus ou encore n’ont pas participé pas au scrutin. Ces défections n’ont pas empêché le Premier ministre d’obtenir un appui massif, le plus important jamais accordé par la Knesset à un accord conclu avec les Palestiniens depuis le lancement du processus de paix il y a cinq ans. Mais M. Netanyahu a dû recourir à l’appoint des voix de l’opposition. L’écrasante majorité des députés travaillistes et du parti de gauche Meretz, ainsi que 8 des 9 députés représentant la minorité arabe, ont voté pour l’accord, alors même qu’il s’agissait d’un vote de confiance envers le gouvernement. En revanche, 19 députés de la droite et de l’extrême droite ont voté contre, dont deux ministres, neuf députés se sont abstenus et 17 autres étaient absents, dont sept ministres.
La coalition de droite au pouvoir en Israël était en plein désarroi mercredi devant le retrait imminent en Cisjordanie, mais le Premier ministre Benjamin Netanyahu se maintient grâce au soutien paradoxal de la gauche. Hostile à l’accord avec les Palestiniens, mais craignant par dessus tout de perdre le pouvoir, la droite nationaliste a étalé ses désaccords lors de l’adoption mardi par le Parlement de l’accord signé le 23 octobre à Wye Plantation sur un retrait partiel en Cisjordanie. Opposée par principe à tout retrait d’Eretz Israël, le «Pays d’Israël» englobant les territoires occupés, la droite avait violemment dénoncé les accords sur l’autonomie palestinienne conclus en 1993 et 1995 par le Premier ministre travailliste Yitzhak Rabin, assassiné par un extrémiste juif. Bon gré mal gré, c’est...