Actualités - CHRONOLOGIE
Les territoires palestiniens
le 01 mai 1998 à 00h00
Les territoires palestiniens occupés par Israël en 1967, dont une partie est contrôlée par l’Autorité palestinienne, comprennent la Cisjordanie, Jérusalem-est et la bande de Gaza. La Cisjordanie est un territoire montagneux de 6.000 kilomètres carrés, situé entre la plaine méditerranéenne à l’ouest et la vallée du Jourdain à l’est. Fin 1995, Israël a permis une extension de l’autonomie palestinienne à une partie de ce territoire en retirant son armée de six villes: Jénine, Kalkiliya, Tulkarem, Naplouse, Bethléem et Ramallah, après Jéricho déjà évacuée en 1994. En janvier 1997, Israël s’est retiré de 80% de la ville de Hébron, conservant le contrôle d’une zone où vivent quelque 400 colons juifs. Trois autres retraits des zones rurales de Cisjordanie, prévus par les accords d’Oslo, n’ont toujours pas eu lieu. L’Autorité palestinienne exerce un contrôle exclusif sur 60% de la bande de Gaza, et 3% de la Cisjordanie, dont elle contrôle partiellement 24%. En janvier 1996, Yasser Arafat a été élu président de l’Autorité palestinienne. Parallèlement, les Palestiniens ont élu les 88 députés du Conseil législatif palestinien, représentant la population de Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-est. Avec un revenu par tête d’habitant de 2.000 dollars, les 1,7 million de Palestiniens de Cisjordanie ont un niveau de vie plus élevé que ceux de la bande de Gaza, même si le chômage y a atteint 18% en 1997. La région fut formellement annexée en avril 1950 par le royaume jordanien. Conquise par Israël lors de la guerre de 1967, elle est aussitôt amputée, au bénéfice de l’Etat hébreu, de la partie est de Jérusalem. Israël s’est attribué des «terres domaniales» en Cisjordanie, soit plus de la moitié de la superficie, où quelque 125 colonies de peuplement juives, regroupant 150.000 colons, ont été construites. Le 31 juillet 1988, après le déclenchement de l’«intifada», la révolte des pierres, la Jordanie a rompu ses «liens légaux et administratifs» avec la Cisjordanie. La bande de Gaza, devenue autonome en mai 1994 et où le président palestinien Arafat a installé son quartier général, est une étroite bande de terre de 365 kilomètres carrés coïncée entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée. Elle est l’une des régions les plus pauvres du monde avec une des plus fortes densités démographiques (2.350 habitants au kilomètre carré). Le revenu par tête d’habitant y est estimé à 1.200 dollars par an — en baisse de 25% depuis 1994 — et le taux du chômage y atteint 37%. Elle compte environ un million d’habitants, pour la plupart des réfugiés palestiniens ou leurs descendants, ainsi que 4.000 colons juifs qui se sont établis dans une quinzaine de colonies. C’est dans la bande de Gaza qu’avait éclaté le 9 décembre 1987 l’«intifada», avant de s’étendre en Cisjordanie. Ce territoire a été administré par l’Egypte après la création de l’Etat d’Israël et la première guerre israélo-arabe en 1948. Conquise par Israël pendant la campagne de Suez (1956), la bande est évacuée un an plus tard avant d’être occupée à nouveau par l’Etat hébreu en 1967. (AFP)
Les territoires palestiniens occupés par Israël en 1967, dont une partie est contrôlée par l’Autorité palestinienne, comprennent la Cisjordanie, Jérusalem-est et la bande de Gaza. La Cisjordanie est un territoire montagneux de 6.000 kilomètres carrés, situé entre la plaine méditerranéenne à l’ouest et la vallée du Jourdain à l’est. Fin 1995, Israël a permis une extension de l’autonomie palestinienne à une partie de ce territoire en retirant son armée de six villes: Jénine, Kalkiliya, Tulkarem, Naplouse, Bethléem et Ramallah, après Jéricho déjà évacuée en 1994. En janvier 1997, Israël s’est retiré de 80% de la ville de Hébron, conservant le contrôle d’une zone où vivent quelque 400 colons juifs. Trois autres retraits des zones rurales de Cisjordanie, prévus par les accords d’Oslo, n’ont...