Le PNL appelle au départ de l'équipe au pouvoir

Le Parti national libéral a appelé hier au départ de l’ «équipe au pouvoir», après avoir exprimé des doutes quant au sort des nouvelles taxes qui seront perçues. Le PNL a tenu dans la matinée une réunion extraordinaire sous la présidence de M. Dory Chamoun. Dans son communiqué, il a affirmé comprendre qu’il soit demandé au peuple d’assumer une partie des charges financières de l’Etat. «Mais le problème est que l’Etat fait assumer au peuple de lourdes charges sans établir une distinction entre les couches nanties et les classes pauvres de la population, accablant davantage cette dernière», a estimé le PNL en mettant l’accent sur le fait que la population n’a pas confiance dans l’Etat et s’interroge «constamment sur le sort des sommes perçues, étant donné que la corruption et le gaspillage se poursuivent». Pour le PNL, «il serait utopique d’espérer une amélioration quelconque tant que la situation demeurera inchangée». Quant à la solution, elle réside, a-t-il poursuivi, «dans le départ de l’équipe au pouvoir et dans l’avènement d’une autre qui représente le peuple». Le parti de M. Chamoun a par ailleurs critiqué l’attitude du Liban face aux propositions israéliennes d’un retrait de la partie méridionale du pays. «Nous nous adressons de nouveau aux gens du pouvoir qui se considèrent comme les gardiens de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale libanaises afin de savoir ce qu’ils attendent pour traiter sérieusement la question en demandant au secrétaire général de l’ONU d’assumer ses responsabilités et d’assurer les conditions propices à une mise en application de la résolution 425 de manière à préserver les droits du Liban», selon le parti qui s’est ensuite dit surpris de ce qu’ «un dirigeant» eut mis en garde contre une intervention des services officiels dans les municipales. «S’agit-il d’anticiper sur ce qui va se passer sur le terrain?», poursuit le communiqué. Le PNL a en outre exprimé son étonnement devant la décision des autorités de demander aux présidents des Ordres des avocats, de la presse et des rédacteurs, de superviser les opérations électorales au lieu de s’adresser aux organismes concernés. «Est-ce la peur de faire de l’Ordre des avocats un faux-témoin qui a poussé le bâtonnier Antoine Klimos à décliner l’invitation qui lui a été adressée en ce sens?», s’est interrogé le PNL.