Actualités - CHRONOLOGIE
L'Alya en baisse
le 30 avril 1998 à 00h00
En cinquante ans, la population a décuplé, passant à 6 millions d’habitants, dont 5 millions de juifs, mais l’ère des grandes vagues d’immigration touche à sa fin. «L’alya» (immigration) va fatalement baisser car la majorité des juifs de la diaspora vivent en Occident — surtout aux Etats-Unis (5,8 millions) — et le réservoir démographique de l’ex-URSS s’épuise», estime le démographe Sergio Della Pergola, de l’Université hébraïque de Jérusalem. Il fait valoir que les juifs de la diaspora ont tendance à s’assimiler et que leur taux de fécondité est faible. «Autrement dit, l’appel d’Israël et du judaïsme s’amenuise», ajoute-t-il. Les statistiques lui donnent raison: 65.962 juifs ont profité de la «loi du retour» pour s’installer en Israël en 1997, contre 70.919 en 1996. Quelques milliers sont venus des pays occidentaux et les autres de l’ex-URSS. On est loin des vagues annuelles de 150.000 et même 200.000 «olim» (immigrants) qui ont déferlé après l’ouverture des frontières de l’empire soviétique en 1989. En tout, ces vagues auront apporté d’ici l’an 2000 environ un million d’âmes à l’Etat hébreu. Israël continuera toutefois, bon an mal an, d’accueillir dans les deux ou trois prochaines décennies de 4.000 à 5.000 juifs par mois, selon M. Della Pergola. Pour M. Ilan Rubin, haut responsable de l’Agence juive (organisme para-gouvernemental), «cela demeure un chiffre considérable». Il souligne qu’Israël a fait le plein des candidats potentiels à l’immigration dans les républiques asiatiques de l’ex-URSS et qu’il y a encore 1,2 million de juifs en Ukraine, en Russie et au Belarus. Ex-responsable du département de «l’alya» à l’Agence juive, M. Uri Gordon considère en revanche ces données comme un échec. «Elles prouvent que nous n’avons pas su nouer le dialogue avec les élites des grandes villes de l’ex-URSS», dit-il. (AFP)
En cinquante ans, la population a décuplé, passant à 6 millions d’habitants, dont 5 millions de juifs, mais l’ère des grandes vagues d’immigration touche à sa fin. «L’alya» (immigration) va fatalement baisser car la majorité des juifs de la diaspora vivent en Occident — surtout aux Etats-Unis (5,8 millions) — et le réservoir démographique de l’ex-URSS s’épuise», estime le démographe Sergio Della Pergola, de l’Université hébraïque de Jérusalem. Il fait valoir que les juifs de la diaspora ont tendance à s’assimiler et que leur taux de fécondité est faible. «Autrement dit, l’appel d’Israël et du judaïsme s’amenuise», ajoute-t-il. Les statistiques lui donnent raison: 65.962 juifs ont profité de la «loi du retour» pour s’installer en Israël en 1997, contre 70.919 en 1996. Quelques...