Le gotha de la finance asiatique est attendu à Genève où va se tenir de mercredi à vendredi la 31e réunion annuelle de l’ADB (Banque asiatique de développement) dont l’essentiel des travaux devrait être consacré à la crise sans précédent que connaît l’Asie. Des responsables financiers et monétaires de 41 pays de la région et des représentants de 16 pays occidentaux (Européens, Américains et Canadiens), également actionnaires de l’ADB, participeront aux travaux. Le Japon, le premier actionnaire de la banque (avec les Etats-Unis), sera représenté par son ministre des Finances Hikaru Matsunage et le vice-ministre Eisuke Sakakibara. La Corée du Sud, la Thaïlande, les Philippines et l’Indonésie seront représentés par leur ministre des Finances ou le gouverneur de leur Banque centrale. La Malaisie, autre grande victime de l’effondrement financier asiatique, n’envoie que son vice-ministre des Finances, Affifuddih Omar. La Chine, qui a été jusqu’à présent relativement épargnée par les turbulences, sera représentée par Yin Jiegan, le vice-gouverneur de la Bank of China, tandis que Taïwan dépêchera son nouveau gouverneur Perng Fai-nan. La conférence de l’ADB se tiendra alors que de mauvaises nouvelles continuent d’arriver d’Asie, notamment du Japon où vient d’être annoncée, après un taux de chômage record, une nouvelle baisse notable des ventes de détail et de la production industrielle pour le mois de mars. La Banque asiatique de développement a essentiellement comme mandat de fournir des prêts et de l’assistance technique aux pays les moins favorisés de sa région, pour des projets d’infrastructure notamment. Certains souhaitent que l’institution élargisse ses compétences. (AFP)