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Actualités - CHRONOLOGIE

Ciné on line

Les studios de Hollywood ont trouvé comment ne plus perdre d’argent sur Internet, mais cherchent encore le Saint Graal: un type de divertissement susceptible d’attirer le grand public. «Nous gagnons tous un peu d’argent». C’est l’aveu inattendu de Lynda Keeler, directeur marketing chez Columbia Tristar Interactive, lors du salon Internet World, à Los Angeles. Les représentants des autres studios à une conférence sur «les studios de Hollywood dans le cybermonde» ne l’ont pas contredite. L’an dernier, pourtant, ils s’interrogeaient tous encore sur le moyen de tirer profit de leurs sites. La solution: exploiter simultanément toutes les sources de revenus, que ce soit l’abonnement, la vente de produits, la publicité ou le parrainage. Disney vise une large audience avec un site traditionnel d’accès gratuit, Disney. com, débordant d’offres promotionnelles pour une gamme de produits allant des cassettes vidéo aux disques, en passant par les T-shirts. Mais le studio offre aussi, pour 5,95 dollars par moi, le site Daily Blast avec une sélection d’histoires interactives et de jeux. Columbia a une approche semblable avec The Station, un site d’accès gratuit au sein duquel il faut payer pour participer à un jeu de chars d’assaut, Tanarus. «Le jeu représente le meilleur modèle économique pour notre site», estime Mme Keeler. «Son audience est facile à vendre aux annonceurs». L’accent mis sur les jeux se retrouve chez Universal New Media, dirigé par un ex-directeur de Sega, le fabricant de consoles de jeux vidéo. L’autre grand axe de développement pivote autour de la production même des studios, qui disposent de deux atouts exclusifs: les talents créatifs et les marques qui font leur succès. Pour femmes C’est pour cela que David Wertheimer, directeur de Paramount Digital Entertainment, ne croit pas qu’Internet soit le «grand égalisateur» permettant à de petites compagnies de rivaliser avec les studios. Puisant dans son réservoir de créateurs, Paramount a mis au point un site destiné aux femmes de 25 à 49 ans, pour le compte de la compagnie pharmaceutique Bristol-Myers-Squibb. Columbia a conçu un jeu destiné à la Génération X. La renommée acquise sur les écrans de cinéma et postes de télévision permet à une série culte comme Star Trek (Paramount) ou un film à succès comme Men In Black (Sony) de créer sur le Web un contenu original: jeux, communauté de fans ou magasin de souvenirs en ligne. Ces sites d’«exploration verticale» captent une audience d’autant plus prisée des annonceurs qu’elle leur est déjà familière. Toutefois, le pouvoir d’attraction de ces marques est aussi un handicap au développement de sites grand public. Leurs responsables s’interrogent sur la façon de partir de la concentration autour d’un nom pour inciter les internautes à s’intéresser à d’autres sujets. Mme Keeler se demande ainsi comment transformer l’attrait d’une gamme défilant le thème du prochain film Godzilla «en exploration horizontale vers Zorro, par exemple». Il faut «inventer de nouveaux programmes, créer ex-nihilo un spectacle fondamentalement différent», estime M. Wertheimer. Les responsables de studios se montrent pourtant réticents à considérer un contenu riche en images et en son comme une solution. Cela implique en effet un saut technologique important et coûteux, de la part des consommateurs comme des fournisseurs de contenu. L’avenir n’est pas tant dans l’accroissement du débit de données, qui permettrait de faire passer de telles informations riches, «que dans la production de contenu utilisant une technologie grand public», simple et peu chère, affirme Richard Wolpert, vice-président de Disney Online. (AFP)
Les studios de Hollywood ont trouvé comment ne plus perdre d’argent sur Internet, mais cherchent encore le Saint Graal: un type de divertissement susceptible d’attirer le grand public. «Nous gagnons tous un peu d’argent». C’est l’aveu inattendu de Lynda Keeler, directeur marketing chez Columbia Tristar Interactive, lors du salon Internet World, à Los Angeles. Les représentants des autres studios à une conférence sur «les studios de Hollywood dans le cybermonde» ne l’ont pas contredite. L’an dernier, pourtant, ils s’interrogeaient tous encore sur le moyen de tirer profit de leurs sites. La solution: exploiter simultanément toutes les sources de revenus, que ce soit l’abonnement, la vente de produits, la publicité ou le parrainage. Disney vise une large audience avec un site traditionnel d’accès gratuit,...