Des espèces d’ifs et de saules, sources importantes de composants pour des médicaments, sont menacées de disparition, selon une étude de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), dont le siège est à Gland, en Suisse. 75% des espèces d’ifs, utilisés dans la lutte contre le cancer, et 12% des espèces de saules, dont l’aspirine est dérivée, «sont en danger», selon l’étude qui recense «34.000 espèces végétales menacées dans 200 pays». Une plante sur huit dans le monde est menacée de disparition, selon l’étude. «Près du quart des médicaments vendus aux Etats-Unis contiennent au moins un ingrédient actif provenant d’une plante», avait commenté début avril Brian Boom, vice-président du jardin botanique de New York, à propos de ce premier recensement mondial de la flore réalisé sur 20 ans. Les causes de disparition rapide sont notamment la perte des habitats de la flore et l’introduction d’espèces exotiques, selon le Suisse, Klaus Ammann, qui préside le Groupe de spécialistes des plantes européennes. Des espèces apparentées à de nombreuses plantes qui nous sont familières sont également menacées, selon l’IUCN. Des risques pèsent ainsi sur 14% des espèces de la famille des roses ainsi que sur 32% de celles des lys ou encore des iris. Un total de 34.000 plantes à fleurs, de conifères et de fougères, soit 12,5% du total de la flore vasculaire mondiale, sont ainsi menacées d’extinction. En France, 4,2% des 4.630 plantes répertoriées sont concernées et la proportion est importante dans des îles comme Saint-Hélène (41,2%) ou Maurice (39,2%) en raison du développement de l’activité humaine. (AFP)