Actualités - CHRONOLOGIE
Afflux de réfugiés rwandais en Tanzanie
le 29 avril 1998 à 00h00
Plus de 2.000 réfugiés rwandais sont arrivés en Tanzanie depuis le mois de janvier, venant principalement du sud-Rwanda et fuyant «l’insécurité et la famine», a déclaré à Ngara (nord-ouest) le HCR . «C’est réfugiés rwandais, qui sont pour le moment au nombre de 2.034, ont été regroupés pour la plupart dans le camp de Kibondo déjà surchargé», a expliqué le porte-parole en charge au Rwanda du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, Paula Ghedini. «Les réfugiés parlent tous d’un sentiment d’insécurité et la plupart d’entre eux sont également inquiets pour leur famille pour des raisons matérielles. Dans la plupart des cas, leur fuite est une combinaison de deux facteurs: la famine et l’insécurité», a-t-elle ajouté. Interrogés à proximité du camp de transit de Mbuba (situé à moins de 100 km de la frontière avec le Rwanda), où tous passent avant d’être envoyés dans d’autres camps, les réfugiés rwandais ont expliqué leur départ par l’insécurité et les nombreuses disparitions dont ont été victimes certains habitants des provinces du sud Rwanda. «L’insécurité règne et nous avons peur. Les soldats viennent dans nos maisons et désignent des gens qu’ils emmènent et qu’on ne revoit jamais. La nuit, les hommes dorment dans la campagne car ils ont peur de la police», a expliqué un des réfugiés originaire de la commune de Gashora, dans la préfecture de Kigali rurale (centre du Rwanda). Un autre réfugié rwandais qui vivait dans la cellule de Matara de la commune de Muhira en préfecture de Butare (sud), a déclaré: «Rien que dans ma cellule, entre 40 et 50 personnes ont disparu comme cela. Parfois, lorsqu’on va chercher du bois dans la campagne, on retrouve des cadavres». Selon les mêmes sources, ces «disparitions» durent depuis 1996, date à laquelle les réfugiés ont commencé à être rapatriés vers le Rwanda. La plupart des nouveaux réfugiés semblent être originaires des préfectures de Kibungo (sud-est), de Butare et de Gitarama (centre). Ces régions, à l’exception de Gitarama, ne sont pas connues comme étant des zones de combats entre l’armée gouvernementale et les forces de la rébellion, composée de miliciens Interahamwe et de soldats des ex-Forces armées rwandaises (FAR), dont les actions sont surtout concentrées dans les préfectures de Ruhengeri (nord) et Gisenyi (nord-ouest). «Depuis janvier, le nombre de réfugiés augmente, et nous nous attendons à voir arriver prochainement plus de réfugiés encore», a précisé Paula Ghedini, ajoutant que les mouvements de réfugiés «répondent souvent à un phénomène de reproduction: si certains partent, les autres subissent plus encore de pression et partent également, entraînant des populations qui parfois ne sont pas touchées mais sont prises de panique». (AFP)
Plus de 2.000 réfugiés rwandais sont arrivés en Tanzanie depuis le mois de janvier, venant principalement du sud-Rwanda et fuyant «l’insécurité et la famine», a déclaré à Ngara (nord-ouest) le HCR . «C’est réfugiés rwandais, qui sont pour le moment au nombre de 2.034, ont été regroupés pour la plupart dans le camp de Kibondo déjà surchargé», a expliqué le porte-parole en charge au Rwanda du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, Paula Ghedini. «Les réfugiés parlent tous d’un sentiment d’insécurité et la plupart d’entre eux sont également inquiets pour leur famille pour des raisons matérielles. Dans la plupart des cas, leur fuite est une combinaison de deux facteurs: la famine et l’insécurité», a-t-elle ajouté. Interrogés à proximité du camp de transit de Mbuba (situé à...