Actualités - REPORTAGE
Croissance US en baisse
le 18 novembre 1998 à 00h00
Après avoir culminé à 4.2% au premier trimestre 1998. la croissance devrait progressivement se tasser aux États-Unis pour se situer aux alentours de 1.5% en 1999 avec, comme conséquence, une légère hausse du chômage, un recul des bénéfices et de l’investissement des entreprises, selon l’OCDE. Selon les prévisions de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour la période 1998-2000, ce ralentissement de la croissance est due à la dégradation de la rentabilité des entreprises liée à la fermeté du dollar, à l’accélération de la hausse des coûts de main-d’œuvre et au fléchissement de la demande extérieure en Asie et en Amérique latine. «Globalement, la croissance pourrait se situer aux alentours de 1,5% l’an prochain, mais elle devrait se redresser par la suite, à mesure que la baisse des taux d’intérêt à court terme fait sentir ses effets et que le contexte extérieur s’améliore» indique l’OCDE qui prévoit une reprise de la croissance en l’an 2000 à 2,25%. La croissance restant inférieure au potentiel à partir du second semestre de 1998, l’Organisation internationale prévoit une certaine élévation du taux de chômage de 4,6% à 5%, mais la progression du revenu disponible réel des ménages continue à augmenter légèrement passant de 3,1% en 1998 à 3,2% en 1999. La réaction des entreprises et des ménages au net affaiblissement de l’activité va peser sur la demande intérieure. En 1999, la croissance de la consommation privée aux États-Unis devrait se limiter à 2,9% contre 4,7% actuellement. La croissance de la demande finale pourrait être ramenée de +5% en 1998 à +2,4% en 1999. D’autre part, la baisse des cours des actions devrait pousser les ménages à épargner davantage. La croissance de la production industrielle devrait baisser de 3,1% à 1,1% en 1999 incitant les entreprises à réduire leurs dépenses d’investissement. Les importations de biens en volume ne devraient progresser que de 7,3% en 1999 contre 11,6% actuellement. Les termes de l’échange devraient diminuer de moitié, passant de 3% à 1,5% pendant la même période. L’excédent du budget fédéral devrait être réduit à la fois par la décélération de la croissance et par la décision de dépasser de 20 milliards de dollars (0,25% du PIB) les plafonds de dépenses précédemment fixés. Dans la situation actuelle, caractérisée par un ralentissement de la progression de la demande, un faible taux d’inflation et des turbulences financières, une nouvelle réduction des taux d’intérêt paraît justifiée, selon l’OCDE qui table sur une baisse des fonds fédéraux. Ceux-ci seraient ramenés à 4,50% en 1999 contre 5% actuellement. Dans le cas où l’instabilité actuelle des marchés financiers persisterait, des réductions plus importantes ne sont pas exclues. En ce qui concerne les politiques monétaires menées aux États-Unis et dans l’Union européenne, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour réclamer un assouplissement. Les taux d’intérêt à court terme ont été abaissés, aux États-Unis et au Royaume-Uni, contribuant à raffermir la confiance des marchés. Même si les économies des États-Unis et de l’UE fonctionnent encore à des niveaux élevés ou croissants d’utilisation des capacités, «un nouvel assouplissement monétaire pourrait se révéler utile au cours de l’année à venir» souligne l’OCDE.
Après avoir culminé à 4.2% au premier trimestre 1998. la croissance devrait progressivement se tasser aux États-Unis pour se situer aux alentours de 1.5% en 1999 avec, comme conséquence, une légère hausse du chômage, un recul des bénéfices et de l’investissement des entreprises, selon l’OCDE. Selon les prévisions de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour la période 1998-2000, ce ralentissement de la croissance est due à la dégradation de la rentabilité des entreprises liée à la fermeté du dollar, à l’accélération de la hausse des coûts de main-d’œuvre et au fléchissement de la demande extérieure en Asie et en Amérique latine. «Globalement, la croissance pourrait se situer aux alentours de 1,5% l’an prochain, mais elle devrait se redresser par la suite, à mesure...