Actualités - CHRONOLOGIE
Les raids annulés in extremis
le 17 novembre 1998 à 00h00
Les quelque 46 chasseurs bombardiers embarqués à bord du porte-avions américain USS Eisenhower croisant dans le Golfe s’apprêtaient à décoller pour attaquer les cibles qui leur sont assignées en Irak lorsque le commandant Denby Starling a annoncé la suspension des raids sur les haut-parleurs du bord. Samedi, une heure avant l’expiration de son ultimatum, le président Bill Clinton venait d’accorder 24 heures de plus au président Saddam Hussein pour se soumettre, reportant l’attaque à dimanche. Finalement l’attente des 4 700 aviateurs et marins du navire devait prendre fin dans la soirée de dimanche, l’attaque étant reportée indéfiniment après que le chef de l’État irakien eut accepté de coopérer sans conditions avec les inspecteurs de l’Onu chargés du désarmement de son pays. «C’est pour ce soir», avait annoncé l’amiral Scott Fry, commandant du groupe, aux journalistes arrivant par hélicoptère sur le porte-avions dans l’après-midi de samedi. Mais la politique de la canonnière a payé et les «95 000 tonnes de diplomatie» de l’Eisenhower ont contribué au soulagement des équipages des avions, qui n’ont pas eu à affronter la défense anti-aérienne de Bagdad. «Il est évident que nous sommes heureux de ne pas avoir à déverser la mort sur l’Irak», expliquait le lieutenant Bill Maslanka, pilote de l’un des chasseurs bombardiers, en regardant à la télévision le président Clinton expliquer sa victoire. Marins et aviateurs de l’Eisenhower, qui le mois dernier faisait partie de la flotte de l’Otan croisant dans l’Adriatique pour faire reculer au Kosovo le président yougoslave Slobodan Milosevic, peuvent maintenant espérer être de retour pour Noël dans leur port d’attache de Norfolk, en Virginie. Ils devraient être relevés fin novembre par le porte-avions USS Enterprise, qui fait actuellement route vers le Golfe.
Les quelque 46 chasseurs bombardiers embarqués à bord du porte-avions américain USS Eisenhower croisant dans le Golfe s’apprêtaient à décoller pour attaquer les cibles qui leur sont assignées en Irak lorsque le commandant Denby Starling a annoncé la suspension des raids sur les haut-parleurs du bord. Samedi, une heure avant l’expiration de son ultimatum, le président Bill Clinton venait d’accorder 24 heures de plus au président Saddam Hussein pour se soumettre, reportant l’attaque à dimanche. Finalement l’attente des 4 700 aviateurs et marins du navire devait prendre fin dans la soirée de dimanche, l’attaque étant reportée indéfiniment après que le chef de l’État irakien eut accepté de coopérer sans conditions avec les inspecteurs de l’Onu chargés du désarmement de son pays. «C’est pour ce...