Actualités - CHRONOLOGIE
Musée centenaire
le 25 avril 1998 à 00h00
Le Musée Condé, l’un des plus importants musées français privés, géré par l’Institut de France, vient de célébrer le centième anniversaire de sa création au château de Chantilly (nord de Paris). Réunissant la première collection privée de peintures anciennes après celle du Louvre, le Musée Condé a été fondé et ouvert au public le 17 avril 1898, moins d’un an après la disparition de son donateur, Henri d’Orléans, duc d’Aumale (1822-1897). Grand collectionneur, amateur d’art et bibliophile, le duc d’Aumale, fils du roi Louis-Philippe, a fait reconstruire une partie du château de Chantilly pour y installer ses exceptionnelles collections de peintures et de dessins, dont des œuvres d’Eugène Delacroix, de Raphaël, Poussin, Watteau et Ingres. A sa mort, le duc a légué le célèbre château et l’ensemble de ses collections d’art à l’Institut de France qui a mis en place un collège de conservateurs présidé aujourd’hui par l’académicien Alain Decaux, qui vient de succéder à Maurice Schumann. Le testament du duc d’Aumale interdit toujours le prêt des collections de Chantilly et même la modification de leur présentation. Mollets poussiéreux En dehors d’une exposition des œuvres de Delacroix jusqu’au 20 juillet (trois tableaux, cinq dessins, un important carnet de croquis et un autre lot prêtés par le Musée du Louvre), aucun événement particulier ne marquera ce centenaire. Le 3 avril, le Musée Condé s’est porté acquéreur, en exerçant la droit de préemption de l’Etat, d’un dessin signé de Guifard et Daumet, architectes et décorateurs, qui évoque un projet de 1880 pour la salle de banquet du château de Chantilly, au moment de sa reconstruction. Dans les colonnes du «Figaro», le journaliste Emile Berr relatait ainsi l’inauguration du Musée Condé, le 17 avril 1898: «Elle a eu lieu de la façon la moins solennelle et la plus charmante, parmi le grand calme des bois, sous un radieux soleil de printemps (...). Tout doucement, par petits groupes, la foule est entrée, respectueuse et muette d’émerveillement (...). Peu de figures connues. Un bon public endimanché de bourgeois parisiens. Beaucoup de cyclistes, trop de casquettes et trop de mollets poussiéreux. Devant les portraits du prince, presque toutes les têtes se découvrent comme dans un geste instinctif...». Henri d’Orléans, héritier des Condé, s’illustra aussi sur le terrain militaire lors de la conquête de l’Algérie où il reçut la reddition d’Abd el-Kader. Le duc d’Aumale profita de deux exils pour rassembler ses collections. De retour en France après la défaite de 1871, le duc d’Aumale, membre de l’Académie française, de l’Académie des Beaux-Arts et de l’Académie des Sciences Morales et Politiques, était marié à la princesse de Salerne. Sans héritier à sa mort après la disparition de son fils François d’Orléans, duc de Guise, Henri d’Orléans s’est éteint le 7 mai 1897 dans sa résidence sicilienne du Zucco. (AFP)
Le Musée Condé, l’un des plus importants musées français privés, géré par l’Institut de France, vient de célébrer le centième anniversaire de sa création au château de Chantilly (nord de Paris). Réunissant la première collection privée de peintures anciennes après celle du Louvre, le Musée Condé a été fondé et ouvert au public le 17 avril 1898, moins d’un an après la disparition de son donateur, Henri d’Orléans, duc d’Aumale (1822-1897). Grand collectionneur, amateur d’art et bibliophile, le duc d’Aumale, fils du roi Louis-Philippe, a fait reconstruire une partie du château de Chantilly pour y installer ses exceptionnelles collections de peintures et de dessins, dont des œuvres d’Eugène Delacroix, de Raphaël, Poussin, Watteau et Ingres. A sa mort, le duc a légué le célèbre château et...
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