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Actualités - CHRONOLOGIE

Enchères - Agréables frémissements attendus L'infiniment précieux à Genève

Genève sera la semaine prochaine la capitale de l’infiniment précieux et de l’extraordinairement cher avec la dispersion par Christie’s et Sotheby’s de bijoux rares, dont un collier estimé à 4 millions de dollars et un diamant coussin de 112,53 carats. Au total, 4 500 lots seront mis à l’encan, de la bouteille rare de Romanée Conti à une montre «avec phase de lune excentrique» estimée 300 000 dollars, en passant par une kyrielle d’objets de vertu. François Curiel, président de Christie’s Suisse, s’est voulu confiant, parlant «d’agréables frémissements» à la veille de ces traditionnelles enchères d’automne. Interrogé sur le climat général d’incertitude financière et politique, il a indiqué que la crise en Asie n’a pas empêché la vente de bijoux, il y a trois semaines à Hong Kong, pour 22 millions de dollars. Quatre-vingts pour cent de la plus importante collection de bijoux jamais offerte en Asie, celle de Theresa Po Lau, ont trouvé acquéreurs. Il reconnaît cependant un «petit hoquet» il y a trois semaines à New York, où la moitié des lots n’ont pas trouvé preneurs. Selon M. Curiel, des investisseurs sont aussi «soucieux de diversifier» leurs avoirs pour ne pas être totalement dépendants de fluctuations monétaires soudaines. Il se veut rassurant pour la semaine qui s’ouvre : «Nous avons reçu beaucoup de demandes de téléphone pour la salle», pour relier en direct d’éventuels acheteurs. «Des acheteurs potentiels américains ont demandé des précisions écrites sur certains lots figurant dans nos huit catalogues, dont cinq sont exclusivement consacrés aux bijoux, ce qui est un record», a-t-il ajouté. Objets «frais» Une des vedettes des enchères sera la collection de Jacqueline Delubac, décédée l’an dernier. Elle fut l’épouse de Sacha Guitry avant de rencontrer le diamantaire arménien Mirian Eknayan. Ses bijoux exclusifs, signés Cartier ou JAR, sont, selon M. Curiel, «des objets frais» d’un grand interêt, n’ayant pas circulé dans d’autres ventes. Une paire de pendants d’oreille en diamants et perles est par exemple estimée à quelque 400 000 dollars. Une autre collection réunissant les griffes les plus célèbres sera dispersée lundi. Son lot vedette sera le «Mouna», un diamant jaune coussin de 112,53 carats, qui appartient à la richissime Libanaise Mouna al-Ayoub. Dans une récente interview, Mme Ayoub a déclaré que le bijou, estimé entre 3 et 4 millions de dollars, ne correspond plus à son style et qu’elle souhaitait le vendre pour aménager son yacht Phocea , racheté l’an dernier à l’ex-homme d’affaires français Bernard Tapie. Un collier de diamants jaunes réalisé par Bulgari est, lui, estimé à plus de 1,5 million de dollars. Sotheby’s propose de son côté «un magnifique collier à transformations» estimé à plus de 4 millions de dollars. Il fait partie de la collection «Bird of Paradise», présentée par Sotheby’s comme «une des plus magnifiques collections privées d’époque à apparaître aux enchères depuis des décennies». Signé en 1942 par le joaillier français Van Cleef et Arpels, elle comprend une broche représentant un oiseau dont les ailes sont en saphirs et rubis et le bec composé de huit diamants. Pour l’accompagner, un collier en diamants est proposé, cette combinaison pouvant encore s’enrichir de deux diamants poire. Un collier de rubis birmans coussin et de diamants, qui avait été commandé par le tsar Alexandre II pour sa fille, la grande-duchesse Marie Alexandrovna, sera également proposé aux enchérisseurs. Enfin, à signaler une curiosité à prix plus doux: un pendentif en or et émail rose datant de 1910 en forme de roulette de casino, estimé moins de 7 500 dollars. Il comporte au verso un rébus, «La roue de la fortune te ‘souris’ ‘rat’»
Genève sera la semaine prochaine la capitale de l’infiniment précieux et de l’extraordinairement cher avec la dispersion par Christie’s et Sotheby’s de bijoux rares, dont un collier estimé à 4 millions de dollars et un diamant coussin de 112,53 carats. Au total, 4 500 lots seront mis à l’encan, de la bouteille rare de Romanée Conti à une montre «avec phase de lune excentrique» estimée 300 000 dollars, en passant par une kyrielle d’objets de vertu. François Curiel, président de Christie’s Suisse, s’est voulu confiant, parlant «d’agréables frémissements» à la veille de ces traditionnelles enchères d’automne. Interrogé sur le climat général d’incertitude financière et politique, il a indiqué que la crise en Asie n’a pas empêché la vente de bijoux, il y a trois semaines à Hong Kong, pour 22...