Actualités - CHRONOLOGIE
Interpellation du maire islamiste d'Ankara
le 13 novembre 1998 à 00h00
Le maire islamiste d’Ankara, Melih Gokcek, a été interpelé jeudi sur ordre de la Cour de sûreté de l’État (DGM) de la capitale turque, a indiqué la police. M. Gokcek fait l’objet d’accusations de corruption et d’irrégularités lors d’attribution de marchés dans sa municipalité. Un rapport préparé par le ministère de l’Intérieur, duquel dépendent les maires en Turquie, avait établi plusieurs irrégularités dans des appels d’offres, notamment en faveur d’une firme islamiste. La police a également procédé à une perquisition au domicile de M. Gokcek. Celui-ci est membre du Parti islamiste de la Vertu (Fazilet) et avait été élu maire d’Ankara lors des dernières élections municipales de mars 1994. Cette décision de la DGM intervient le jour où le conseil municipal d’Istanbul doit élire un nouveau maire pour remplacer Recep Tayyip Erdogan, membre du Fazilet déchu la semaine dernière de ses fonctions en raison d’une condamnation à dix mois de prison pour propos «visant à la provocation raciale et religieuse». Dans un discours prononcé en décembre 1997 dans la province de Siirt (sud-est), M. Erdogan avait présenté les mosquées comme «les casernes» de sa formation, le Parti islamiste de la Prospérité (Refah) aujourd’hui dissous pour «activités contraires à la laïcité de l’État» et remplacé par le Fazilet. M. Erdogan n’a pas encore commencé à purger sa peine, bénéficiant d’un sursis de quatre mois prévu par la loi turque. La plupart des députés et maires de l’ex-Refah ont rejoint le Fazilet, créé juste avant la dissolution du Refah en janvier par la Cour constitutionnelle pour «activités antilaïques». Le Fazilet est ainsi devenu le premier parti en sièges au Parlement, comme l’était le Refah avant lui. Le Fazilet est depuis sa fondation sous la haute surveillance de la justice et des milieux prolaïques, en particulier l’armée, qui se considère comme la gardienne du sécularisme.
Le maire islamiste d’Ankara, Melih Gokcek, a été interpelé jeudi sur ordre de la Cour de sûreté de l’État (DGM) de la capitale turque, a indiqué la police. M. Gokcek fait l’objet d’accusations de corruption et d’irrégularités lors d’attribution de marchés dans sa municipalité. Un rapport préparé par le ministère de l’Intérieur, duquel dépendent les maires en Turquie, avait établi plusieurs irrégularités dans des appels d’offres, notamment en faveur d’une firme islamiste. La police a également procédé à une perquisition au domicile de M. Gokcek. Celui-ci est membre du Parti islamiste de la Vertu (Fazilet) et avait été élu maire d’Ankara lors des dernières élections municipales de mars 1994. Cette décision de la DGM intervient le jour où le conseil municipal d’Istanbul doit élire un...