Actualités - CHRONOLOGIE
Un autre adieu à Jean Marais (photos)
le 13 novembre 1998 à 00h00
On a tout dit, ou à peu près, sur la vie et la carrière de Marais («Jeannot» pour les familiers, qui ne lui manquèrent pas). Les débuts, pas franchement encourageants, dans les studios parisiens, jusqu’à la rencontre – qui fut déterminante – avec l’autre Jean (nommé Cocteau). Comme on l’a écrit élégamment, l’écrivain comprit très vite qu’il ne pourrait arracher son «protégé» à la médiocrité qu’en «l’enlevant comme Jupiter Ganymède et en l’enveloppant dans les nuées d’un mythe». Pour cette opération quelque peu parisienne, rien de tel que la légende mythique de Tristan et Yseult: ce fut L’Éternel Retour, de Jean Delannoy, film inspiré et surpervisé par Cocteau qui fit un triomphe dans la France de 1943, alors sous occupation allemande. En prime, Jean Marais, instantanément promu jeune premier idéal, portait dans ce film un pull à col roulé qui fit partout un vrai malheur: le «merchandising» n’existait pas encore et, de toute façon, l’époque ne se prêtait pas à ces dérives commerciales. Le reste devait aller de soi, ou plutôt la suite: ce fut le cas. En 1945, La Belle et la Bête, le film de Cocteau (toujours lui), assisté de René Clément à la plastique – et la photographie, signée Henri Alekan – admirables, consacra sa popularité. Jean Marais revenait de loin. Parce que sa voix, son assurance, son talent laissaient à désirer en ses premiers essais. Mais il sut travailler – au théâtre comme au cinéma – s’affirmer et changer de style (le registre «cape et épée» lui fit du bien). Et puis, il était beau. Autres atouts, valables et assez rares: il était modeste et sympathique. Il le resta jusqu’au bout. Dernière apparition sur le grand écran, sauf erreur: un rôle de second plan dans Stealing Beauty (96), ce film de Bernardo Bertolucci reste inédit au Liban. En fait de beauté, Jean Marais n’avait pas volé la sienne.
On a tout dit, ou à peu près, sur la vie et la carrière de Marais («Jeannot» pour les familiers, qui ne lui manquèrent pas). Les débuts, pas franchement encourageants, dans les studios parisiens, jusqu’à la rencontre – qui fut déterminante – avec l’autre Jean (nommé Cocteau). Comme on l’a écrit élégamment, l’écrivain comprit très vite qu’il ne pourrait arracher son...
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