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Actualités - CHRONOLOGIE

Les grecs renâclent face à l'austérité

Les Grecs, plus européens que jamais, souhaitent intégrer l’euro mais renâclent face à la cure d’austérité imposée par le gouvernement pour y parvenir coûte que coûte le 1er janvier 2001. Depuis sa victoire aux élections de 1996, le premier ministre grec Costas Simitis, un socialiste moderniste, a su convaincre le pays que l’adhésion à l’Union économique et monétaire (UEM), deux ans après ses partenaires, imposait au préalable une restructuration complète de l’économie. Premier acte de cette marche vers l’euro, la Grèce a rejoint en mars le système monétaire européen (SME) et, dans la foulée, la drachme a été dévaluée de 14%. Mises à part quelques protestations de pure forme de la part de l’opposition conservatrice, la classe politique comme la société civile ont parfaitement accepté cette mesure malgré le risque d’une reprise de l’inflation. Mieux, la Bourse d’Athènes bat depuis des records. En revanche, le plan de rigueur sur 18 mois lancé en même temps que la dévaluation a déclenché ces dernières semaines une vague de mouvements sociaux. Le bât blesse notamment dans le secteur public que le gouvernement a entrepris de dégraisser avant de le privatiser partiellement. Hypertrophiées au fil des années par un clientélisme politique qui multipliait les fonctionnaires à chaque élection, les entreprises publiques grecques sont peu compétitives au plan économique mais très protégées au niveau social. Les employés des grands monopoles d’Etat comme l’électricité, l’eau ou le pétrole jouissent d’acquis sociaux souvent inconnus dans le secteur privé. La première épreuve de force est venue du refus opposé par les salariés de ces entreprises à une réforme permettant au gouvernement de s’immiscer dans les conventions collectives. Pour la première fois, M. Simitis a dû reculer et adoucir son plan en renonçant à certaines «adaptations» comme la suppression d’une prime de nourriture ou des dispositions sur les heures supplémentaires. (AFP)
Les Grecs, plus européens que jamais, souhaitent intégrer l’euro mais renâclent face à la cure d’austérité imposée par le gouvernement pour y parvenir coûte que coûte le 1er janvier 2001. Depuis sa victoire aux élections de 1996, le premier ministre grec Costas Simitis, un socialiste moderniste, a su convaincre le pays que l’adhésion à l’Union économique et monétaire (UEM), deux ans après ses partenaires, imposait au préalable une restructuration complète de l’économie. Premier acte de cette marche vers l’euro, la Grèce a rejoint en mars le système monétaire européen (SME) et, dans la foulée, la drachme a été dévaluée de 14%. Mises à part quelques protestations de pure forme de la part de l’opposition conservatrice, la classe politique comme la société civile ont parfaitement accepté cette...