Actualités - CHRONOLOGIE
L'Irak craint une nouvelle crise avec les Nations Unies
le 21 avril 1998 à 00h00
Critiqué dans une série de rapports d’experts des Nations Unies, l’Irak craint une nouvelle crise avec l’organisation internationale qu’il attribue aux menées des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Il y a deux mois à peine, il avait évité une campagne de bombardements américains et britanniques en autorisant l’accès de ses palais présidentiels aux inspecteurs en désarmement de l’ONU, dans un accord avec le secrétaire général de l’organisation Kofi Annan. Mais les forces aéronavales des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne sont toujours déployées dans le Golfe. La presse gouvernementale accuse dimanche les Etats-Unis de vouloir provoquer de nouvelles crises entre Bagdad et l’ONU, pour empêcher la levée de l’embargo qui le frappe depuis l’invasion du Koweit en août 1990. Dans le même temps, l’Irak dénonce avec véhémence une initiative britannique de réunir lundi et mardi à Londres une conférence internationale pour rechercher les moyens d’améliorer le sort du peuple irakien. Bagdad y voit une manœuvre pour prolonger l’embargo qui ne peut être levé que si l’ONU conclut que l’Irak ne possède plus d’armes chimiques, biologiques et nucléaires ni de missiles de plus de 150 km de portée. Jeudi déjà, les instances dirigeantes de l’Irak avaient dénoncé ceux qui s’opposent à la levée des sanctions. «Ils sont responsables des crises précédentes, ils seront responsables des crises à venir et du mal qui adviendra à notre peuple», affirmait un communiqué du conseil de Commandement de la Révolution et du commandement du parti Baas au pouvoir. Les inspecteurs de la Commission spéciale de l’ONU, chargée de désarmer l’Irak (UNSCOM), accompagnés de diplomates en vertu de l’accord conclu le 23 février avec M. Annan, ont terminé début avril la visite préliminaire des huit sites présidentiels. Bagdad a présenté cette première tournée comme la preuve qu’il ne dissimulait rien. Mais les uns après les autres, les experts en désarmement rendent des conclusions sévères qui mettent en cause la crédibilité de Bagdad. Des experts internationaux, réunis à Vienne pour évaluer les progrès sur l’élimination de l’arsenal biologique irakien ont jugé l’attitude de l’Irak décevante et ses réponses évasives. Charles Duelfer, numéro deux de l’UNSCOM, a révélé que l’Irak remettait en cause l’accès «sans limite de temps» aux sites présidentiels, pourtant convenu avec M. Annan. Enfin le chef de l’UNSCOM, Richard Butler, a informé le Conseil de Sécurité de l’ONU que «pratiquement aucun progrès» n’avait été réalisé depuis six mois vers le désarmement. Il a présenté les réunions d’évaluation technique du type de celle qui s’est tenue à Vienne comme une perte de temps. Et il a accusé l’Irak de rechercher un «désarmement par déclaration», au lieu de coopérer à la vérification sur pièces. Le ministre irakien des Affaires étrangères, Mohamed Saïd al-Sahhaf, a jugé le rapport de M. Butler «sans fondement», lui reprochant d’être une répétition d’accusations déjà formulées. (AFP)
Critiqué dans une série de rapports d’experts des Nations Unies, l’Irak craint une nouvelle crise avec l’organisation internationale qu’il attribue aux menées des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Il y a deux mois à peine, il avait évité une campagne de bombardements américains et britanniques en autorisant l’accès de ses palais présidentiels aux inspecteurs en désarmement de l’ONU, dans un accord avec le secrétaire général de l’organisation Kofi Annan. Mais les forces aéronavales des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne sont toujours déployées dans le Golfe. La presse gouvernementale accuse dimanche les Etats-Unis de vouloir provoquer de nouvelles crises entre Bagdad et l’ONU, pour empêcher la levée de l’embargo qui le frappe depuis l’invasion du Koweit en août 1990. Dans le même temps,...
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