Actualités - CONFERENCES DE PRESSE
De plus en plus de violence à la télévision américaine
le 18 avril 1998 à 00h00
Les deux tiers des émissions diffusées à la télévision américaine aux heures de grande écoute comportent des scènes de violence, une proportion en augmentation depuis 1994, selon une enquête. Cette enquête, menée pendant trois ans par quatre universités américaines, montre qu’entre 18h et 21, 67% des programmes comportent désormais de la violence, contre 53% il y a trois ans. Cette proportion est de 92% sur les chaînes câblées payantes. Cette violence, ont expliqué les auteurs de cette recherche lors d’une conférence de presse, continue la plupart du temps à être valorisée et aseptisée: 40% des personnages violents sont des héros positifs auxquels le téléspectateur, notamment l’enfant, a envie de s’identifier. Dans les trois quarts des cas, cette violence n’est jamais punie, son auteur n’a pas de remords et ne fait l’objet d’aucune critique. Même les «méchants» ne sont punis que dans 40% des cas. Dans la moitié des cas, les conséquences immédiates ou à long terme de cette violence (blessures, mort, souffrances des victimes) ne sont jamais montrées, selon les auteurs de cette enquête basée sur le visionnage pendant trois ans de quelque 10.000 heures de programmes de 6h00 à 23h00, sept jours sur sept, sur 23 chaînes de télévisions. Les très jeunes enfants ne sont pas les moins exposés. «L’enfant type d’école maternelle est exposé en un an à quelque 500 épisodes de violence à haut risque», la plupart du temps dans les dessins animés, a déclaré Barbara Wilson, professeur à l’Université de Californie, soulignant qu’un enfant de cet âge avait «du mal à faire la différence entre la réalité et la fiction». Les épisodes classés à haut risque sont ceux qui montrent des scènes où la violence est réaliste, justifiée, sans conséquence, perpétrée par un héros sympathique. «Les enfants y apprennent que la violence est une façon de résoudre un conflit», a ajouté Dale Kunkel, professeur à l’Université de Californie. La violence à la télévision américaine est régulièrement invoquée comme l’un des facteurs pouvant contribuer à la délinquance juvénile. Cette délinquance est cependant en légère baisse depuis trois ans. Cette enquête a été menée conjointement par des chercheurs de l’Université de Californie, de Caroline du Nord, du Texas et du Wisconsin. (AFP)
Les deux tiers des émissions diffusées à la télévision américaine aux heures de grande écoute comportent des scènes de violence, une proportion en augmentation depuis 1994, selon une enquête. Cette enquête, menée pendant trois ans par quatre universités américaines, montre qu’entre 18h et 21, 67% des programmes comportent désormais de la violence, contre 53% il y a trois ans. Cette proportion est de 92% sur les chaînes câblées payantes. Cette violence, ont expliqué les auteurs de cette recherche lors d’une conférence de presse, continue la plupart du temps à être valorisée et aseptisée: 40% des personnages violents sont des héros positifs auxquels le téléspectateur, notamment l’enfant, a envie de s’identifier. Dans les trois quarts des cas, cette violence n’est jamais punie, son auteur n’a pas de...