Actualités - CHRONOLOGIE
Honte et déshonneur
le 12 novembre 1998 à 00h00
«Le système tribal aide les personnes à prendre conscience du sens de l’honneur, ils deviennent automatiquement plus forts», souligne cheikh Hassan Dandache, (Abou Machhour). Pour préserver son honneur, une tribu ne doit pas porter préjudice aux vieillards, aux enfants et aux femmes. Brûler les maisons des adversaires est également interdit, «car c’est l’abri des faibles : les femmes et les enfants», note Abou Machhour. «De plus, ce sont uniquement les criminels qui doivent payer et non toute la tribu», ajoute-t-il. «Et que de fois, dit le cheikh, on assiste à des batailles entre les hommes de tribus différentes et l’on voit des femmes se promener ou des enfants jouer dans les champs». «La pire honte est de s’attaquer aux enfants et aux femmes», poursuit-il. Quant au rôle de la femme dans la tribu, le cheikh explique que «du moment que l’on ne tue pas des femmes et des enfants durant les hostilités, la femme est perçue comme un être faible au sein de la tribu». Les hommes par contre doivent rester aguerris. «La vie au jurd n’est pas facile», souligne M. Dandache, en expliquant «qu’ils sont confrontés à la solitude et à l’isolement, ils comptent sur eux-mêmes et deviennent ainsi forts moralement et physiquement». Un autre déshonneur: «Ne pas pardonner à ceux qui nous ont fait du tort quand ces personnes sollicitent le pardon», dit le cheikh. Ces derniers doivent se rendre chez la personne la plus proche de la victime (père, frère, fils…). «Si les proches de la victime ne reçoivent pas les hôtes, c’est la honte et le déshonneur qui s’abattent sur la tribu», déclare-t-il. «S’ils pardonnent et manquent à leur parole, en tuant par traîtrise, c’est également une honte», dit-il. Souvent pour éviter le sang de couler, la tribu a recours au «Cheikh de Réconciliation».
«Le système tribal aide les personnes à prendre conscience du sens de l’honneur, ils deviennent automatiquement plus forts», souligne cheikh Hassan Dandache, (Abou Machhour). Pour préserver son honneur, une tribu ne doit pas porter préjudice aux vieillards, aux enfants et aux femmes. Brûler les maisons des adversaires est également interdit, «car c’est l’abri des faibles : les femmes et les enfants», note Abou Machhour. «De plus, ce sont uniquement les criminels qui doivent payer et non toute la tribu», ajoute-t-il. «Et que de fois, dit le cheikh, on assiste à des batailles entre les hommes de tribus différentes et l’on voit des femmes se promener ou des enfants jouer dans les champs». «La pire honte est de s’attaquer aux enfants et aux femmes», poursuit-il. Quant au rôle de la femme dans la tribu, le cheikh...