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Actualités - CHRONOLOGIE

Echelle des salaires : Berry rappelle à Hariri son engagement

Le chef du Parlement, M. Nabih Berry, continue de se faire discret devant ses visiteurs quant à la teneur du sommet élargi libano-syrien de Lattaquié. Il refuse d’évoquer les points sur lesquels il s’était entendu avec MM. Elias Hraoui et Rafic Hariri, s’abstenant particulièrement de préciser quel sort sera réservé au projet d’instituer le mariage civil optionnel au Liban. Mais M. Berry se montre particulièrement loquace en évoquant la nouvelle échelle des salaires du secteur public qu’il reproche au chef du gouvernement de ne pas vouloir mettre en vigueur. Ses propos, tenus quelques heures avant la réunion du Conseil des ministres supposé, selon diverses sources concordantes, traduire l’entente retrouvée entre les trois pôles du pouvoir, étaient toutefois empreints de défi. Le Conseil des ministres doit incessamment retransmettre au Parlement le projet de loi relatif à la nouvelle échelle des salaires dans le secteur public qu’il avait retiré de la Chambre lors de la dernière réunion parlementaire après s’être engagé à le lui soumettre dans un délai de cinq semaines. Ce délai expire aujourd’hui. Ce que M. Berry n’a pas manqué de rappeler devant les députés qu’il a reçus hier, Place de l’Etoile. Cité par ses visiteurs, le chef du Parlement a souligné que le projet de loi sur les nouveaux salaires du secteur public doit «trouver aujourd’hui son chemin» vers le Parlement. Une manière de rappeler au chef du gouvernement son engagement à ce sujet. Il y a lieu de rappeler, dans ce cadre, l’esclandre du président de la Chambre lors de la dernière réunion parlementaire, lorsqu’il avait reproché en des termes très virulents à M. Hariri de ne pas respecter ses engagements, notamment en ce qui concerne les nouveaux salaires du secteur public qui étaient supposés entrer en vigueur depuis le 1er janvier 1996. Aujourd’hui, il n’est pas question pour lui d’accepter un nouvel ajournement, quels que soient ses motifs. Aussi, n’a-t-il pas hésité à annoncer qu’au cas où le gouvernement garderait le texte dans ses tiroirs, la Chambre se saisira du dossier: un ou plusieurs députés reprendront à leur compte le projet de loi qu’ils soumettront alors au Parlement sous forme de proposition de loi et le gouvernement sera de la sorte mis devant le fait accompli. Rappelons que le chef du Parlement avait promis de recourir à ce procédé en cas de nouveaux atermoiements de la part de l’Exécutif. Il répondait ainsi au président Hussein Husseini qui s’était farouchement opposé à l’époque au retrait de l’échelle des salaires du Parlement et avait annoncé qu’il voulait reprendre le texte à son compte et le soumettre au vote en tant que proposition de loi. Pour ce qui est des moyens de financer la nouvelle échelle des salaires, «ils seront assurés progressivement», a-t-il fait remarquer en prenant soin de noter que la Chambre a quand même aidé le gouvernement à augmenter ses recettes en votant les surtaxes proposées dans le cadre du Budget de cette année. Il a aussi évoqué une révision du contrat conclu avec les compagnies de téléphone cellulaire ainsi que le projet d’une nouvelle taxe de 1% sur le chiffre d’affaires des entreprises. Selon M. Berry, celle-ci «pourrait être applicable en dépit de l’opposition qu’elle provoque».
Le chef du Parlement, M. Nabih Berry, continue de se faire discret devant ses visiteurs quant à la teneur du sommet élargi libano-syrien de Lattaquié. Il refuse d’évoquer les points sur lesquels il s’était entendu avec MM. Elias Hraoui et Rafic Hariri, s’abstenant particulièrement de préciser quel sort sera réservé au projet d’instituer le mariage civil optionnel au...