Berry : la proposition israélienne, un nouvel accord du 17 mai (photo)

Le président de la Chambre, M. Nabih Berry, a estimé que la proposition israélienne d’un retrait conditionnel du Liban-Sud «est un nouvel accord du 17 mai», bien qu’elle soit présentée comme une concrétisation de la résolution 425. Il a souligné que les Israéliens «réclament des négociations, des garanties et des arrangements de sécurité». M. Berry a tenu ces propos lundi soir devant une délégation des habitants de la zone occupée venus le remercier pour les projets de développement exécutés par l’Etat dans la bande frontalière, notamment la construction d’un hôpital entre les localités de Meiss el-Jabal et de Houla. Le chef du Législatif a déclaré que le Liban-Sud a joué un rôle de ciment entre les Libanais. «Quoi que nous fassions pour le Sud, cela reste insuffisant, a-t-il dit. Cette région était la victime d’un complot visant à démembrer le Liban et à le diviser en mini-Etats confessionnels. Résultat: c’est grâce au Liban-Sud que l’unité du pays a été préservée». Le président Berry s’est déclaré «satisfait moralement» des progrès réalisés sur le plan du développement dans les régions libérées du Sud, où «dans chaque village, il y a désormais une école, de l’eau. et de l’électricité». Mais tel n’est pas le cas dans la zone occupée «qui a encore besoin d’un développement de l’infrastructure». «Qu’est-il advenu du projet du Litani?, s’est interrogé M. Berry. Si le XXe siècle était celui du pétrole, le XXIe sera le siècle de l’eau. Si nous n’exploitons pas ces eaux, viendra un jour où Israël dira qu’il s’agit d’une richesse internationale dont il peut profiter. Et même si l’occupation prend fin, ils (les Israéliens) trouveront d’autres moyens pour exploiter nos eaux». Rendant hommage aux habitants du Liban-Sud, M. Berry leur a demandé de rester vigilants. «Ne croyez jamais que les complots fomentés par l’ennemi israélien vont cesser, a-t-il dit. Malheureusement, il y a certains départements dans l’Etat qui sont régis par une mentalité d’austérité envers le Liban-Sud. Et s’ils pouvaient aujourd’hui stopper les projets dans cette région, ils n’hésiteraient pas à le faire. Mais le développement du Sud est une partie intégrante de la résistance à l’occupant».