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Actualités - INTERVIEWS

Naïm Kassem , numéro 2 du Hezbollah La sécurité morale aussi importante que la sécurité publique (photo)

En plus des revendications «classiques» concernant la réforme de l’Administration, le renforcement des institutions, la fin du système de la troïka et le soutien à la Résistance, le Hezbollah souhaite que le nouveau régime accorde un intérêt à l’enseignement religieux et accentue la lutte contre «l’immoralité dans l’audiovisuel». Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, déclare que le nouveau régime doit accorder «une importance exceptionnelle à la question religieuse». «Il faut préserver le droit des communautés au sujet de l’enseignement religieux et du statut personnel qui sont garantis par la Constitution. Il n’est pas permis qu’une fonction soit exploitée par qui que ce soit dans le but d’imposer un projet de civilisation étranger à la réalité du Liban et de l’Orient», dit-il en faisant allusion à la laïcité. Cheikh Kassem dénonce «l’immoralité dans l’audiovisuel et le patronage par des responsables officiels d’activités immorales», en allusion à l’élection de Miss Liban. «Cela ne contribue pas au développement de valeurs saines. Il faut réaliser la sécurité morale, à l’instar de la sécurité individuelle», selon lui. Pour le numéro 2 du Hezbollah, le changement doit également se traduire par une intensification de la lutte contre la corruption au sein de l’Administration, corruption qui a provoqué la mise à l’écart «de personnes compétentes et la généralisation du clientélisme». «Nous souhaitons une réactivation du rôle du Conseil de la Fonction publique afin que le recrutement se fasse conformément aux critères du mérite et de la compétence, ajoute-t-il. Il est nécessaire d’épurer l’Administration de ceux qui s’y sont infiltrés pendant ce mandat et de mettre un terme au gaspillage». La réactivation du rôle des institutions passe obligatoirement par la fin de l’ère de la troïka, selon cheikh Kassem. «Il faut laisser libre cours au jeu politique. Et peu importe si ceux qui tiennent actuellement les rênes du pouvoir sortent vainqueurs, du moment qu’ils respectent les règles, dit-il. L’époque où un individu transformait le Cabinet en conseil d’administration est révolue. Nous espérons ne plus entendre, sous le nouveau mandat, des histoires de disputes sur le partage des parts entre les responsables». La continuité doit marquer la manière de traiter le dossier de la Résistance, indique le responsable du Hezbollah. «Il faut aider les habitants des villages limitrophes de la zone occupée et ceux des localités de la bande frontalière à résister sur leurs terres, précise-t-il. L’État et la société doivent se sentir responsables à l’égard de la population du Sud. Et nous devons tous soutenir le processus de libération sur les plans social, culturel, politique et médiatique. Il ne suffit pas de rendre un hommage symbolique ou d’adopter des positions politiques dictées par des circonstances ou des rapports de force bien déterminées». Bien que le Hezbollah affirme ne pas s’attendre à des «miracles» du nouveau régime, il pense néanmoins que le mandat Lahoud pourrait placer le pays sur la voie d’un changement «qualitatif».
En plus des revendications «classiques» concernant la réforme de l’Administration, le renforcement des institutions, la fin du système de la troïka et le soutien à la Résistance, le Hezbollah souhaite que le nouveau régime accorde un intérêt à l’enseignement religieux et accentue la lutte contre «l’immoralité dans l’audiovisuel». Le secrétaire général du...