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Actualités - DISCOURS

Hariri : le Liban ne peut pas donner des garanties à Israël avant un accord de paix "nous serons prêts à coopérer dans plusieurs domaines" après la signature d'un traité, souligne le chef du gouvernement

Le premier ministre Rafic Hariri a estimé hier que le Liban était dans l’incapacité d’offrir des garanties de sécurité à Israël avant la signature d’un traité de paix entre les deux pays. Il a souligné qu’en cas de conclusion d’un tel traité, le Liban était disposé à «coopérer» avec l’Etat hébreu dans plusieurs domaines, et notamment en matière de sécurité. M. Hariri s’exprimait lors d’un déjeuner qu’il a donné en l’honneur du président du Bundesrat (Chambre haute) allemand, Gerhard Schroeder, arrivé hier à Beyrouth. «Du moment qu’il n’existe pas d’accord de paix entre nous, Israël ne peut pas demander du Liban une coopération en matière de sécurité. Lorsqu’un tel accord sera signé, nous serons en mesure de coopérer dans plusieurs domaines, y compris dans les questions de sécurité», a déclaré le chef du gouvernement dans une allocution prononcée à cette occasion. «L’avenir d’Israël est incertain. Celui de nos enfants également. Nous voulons en finir afin de pouvoir vivre en paix», a souligné M. Hariri. «On nous dit à présent qu’Israël va reconnaître la résolution 425, adoptée il y a vingt ans, et à laquelle il était opposé. Nous voulons que cette résolution soit appliquée et que les forces israéliennes se retirent de notre territoire», a-t-il poursuivi, affirmant que l’Etat hébreu «tente de donner une image qui n’est pas claire de la situation au Liban». «Si Israël se décide à évacuer notre territoire, nous en serons satisfaits et nous nous acquitterons de nos devoirs. Mais nous serons responsables devant notre peuple et devant le Parlement. Or l’Etat hébreu désire que nous soyons responsables devant lui, et cela, nous ne pouvons pas l’accepter», a-t-il dit. Il a enfin réaffirmé que le Liban et la Syrie étaient «prêts à signer un accord de paix en trois mois» si Israël se retire du Liban-Sud et du Golan. Les audiences du premier ministre Par ailleurs, le chef du gouvernement a reçu le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Zafer el-Hassan et s’est entretenu avec lui des résultats de la visite la semaine dernière à Beyrouth du secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan, ainsi que des négociations en cours sur un accord de partenariat entre le Liban et l’Union européenne. Le chef du gouvernement a également reçu une délégation du Bloc national, conduite par son secrétaire général Ibrahim Estéphan. Ce dernier a fait état dans une déclaration d’une concordance de vues avec le premier ministre sur la nécessité d’une application «inconditionnelle» de la résolution 425 du Conseil de Sécurité. M. Hariri a en outre rencontré l’ambassadeur du Yémen Mohammad Ahmad al-Moutawakkel.
Le premier ministre Rafic Hariri a estimé hier que le Liban était dans l’incapacité d’offrir des garanties de sécurité à Israël avant la signature d’un traité de paix entre les deux pays. Il a souligné qu’en cas de conclusion d’un tel traité, le Liban était disposé à «coopérer» avec l’Etat hébreu dans plusieurs domaines, et notamment en matière de...