Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Les visiteurs de Hariri formels Il est encore trop tôt pour évoquer la composition du futur Cabinet

Tous les visiteurs du Grand Sérail sont formels : il est encore «trop tôt» pour parler de la composition du premier gouvernement du mandat du président élu Emile Lahoud. Le Premier ministre Rafic Hariri, qui doit rencontrer cet après-midi le général Lahoud, pour examiner les grands dossiers du nouveau régime, semble en effet déterminé à maintenir jusqu’au bout le suspense, vraisemblablement afin de ne pas donner l’impression que les jeux sont faits avant même la prise en charge de ses fonctions par M. Lahoud. Le ministre de l’Intérieur, Michel Murr, qui s’est rendu hier chez M. Hariri, a même fixé une date à partir de laquelle il sera permis d’évoquer la future équipe ministérielle. Ce sera selon lui le 25 novembre, date prévue pour la démission officielle de l’actuel Cabinet, au lendemain de l’investiture du nouveau chef de l’État. M. Murr a précisé d’autre part que d’ici là, MM. Lahoud et Hariri tiendront plusieurs réunions de travail, pour mettre au point l’ensemble des dossiers. Mais cet état d’esprit n’empêche pas que circulent des spéculations sur les noms de certains «ministrables» ni sur les tendances générales de la future équipe, qui sera à l’évidence présidée par M. Hariri. Ainsi, certaines sources évoquent la possibilité de voir M. Hariri confier le portefeuille des Affaires étrangères à Basile Yared, un avocat proche de lui, au cas où il ne se l’attribuerait pas lui-même. Cette dernière éventualité paraît envisageable, au vu de l’importance qu’a toujours accordée à la diplomatie M. Hariri, qui possède un riche réseau de contacts internationaux. Mais le chef du gouvernement est également sollicité aux Finances, domaine réservé par excellence, et où ses dernières prestations, notamment en ce qui touche à la réduction du déficit budgétaire, lui ont valu les récentes félicitations du président de la Banque mondiale, James Wolfenson. De mêmes sources, on indique par ailleurs que M. Murr, qui resterait le deuxième personnage du gouvernement, quitterait le ministère de l’Intérieur pour celui de la Défense. Parmi les autres noms qui circulent, on évoque notamment le député de Tripoli Ahmad Hbous (alaouite), et celui d’Aley Antoine Andraos. Ce dernier, également proche de M. Hariri, pourrait passer de la Caisse des déplacés au ministère du même nom, actuellement détenu par Walid Joumblatt. Plusieurs ministres actuels pourraient être reconduits à leurs postes ou nommés dans d’autres ministères, comme Sleiman Frangié, Ayoub Hmayed, Bassem Sabeh, Talal Arslane et Jean Obeid. En revanche, d’autres, et parmi les plus liés à la Syrie, comme Elie Hobeika, Assaad Hardane, Ghazi Seifeddine et Mohsen Dalloul, pourraient être écartés au bénéfice de figures nouvelles.
Tous les visiteurs du Grand Sérail sont formels : il est encore «trop tôt» pour parler de la composition du premier gouvernement du mandat du président élu Emile Lahoud. Le Premier ministre Rafic Hariri, qui doit rencontrer cet après-midi le général Lahoud, pour examiner les grands dossiers du nouveau régime, semble en effet déterminé à maintenir jusqu’au bout le...