La part du pauvre

Désorganisation, pauvreté de la représentation et des débats auront marqué la participation des représentants du Moyen-Orient au congrès de l’UCIP. Explication: il n’existait pas encore, en tant que telle, une région Moyen-Orient au sein de l’UCIP, et les contacts pour la créer ont relevé de calculs lapidaires plus que d’un processus démocratique. Mais enfin, c’est maintenant chose faite, et un effort sera déployé au Liban, en Syrie, en Irak et en Egypte, pour étoffer ou créer des branches de l’UCIP. La création d’une branche UCIP en Syrie est, en particulier, en bonne voie. La présence au congrès de Mgr Jean Jeambart, évêque grec-catholique d’Alep et président de la commission épiscopale pour les communications sociales de son église, est, à cet égard, une garantie. Il y a lieu de noter que l’année dernière, le président de l’UCIP, M. Gunther Meese et son secrétaire général, se sont rendus en Syrie, et y ont rencontré le ministre syrien de l’Information. Officiellement, il n’y a donc pas d’obstacle à la création en Syrie de cette association professionnelle. Deux professeurs d’université syriens, MM. Hikmat Homsi, sociologue et juriste de l’Université d’Alep et Michel Aswad, de la Faculté de génie de la même université, ont d’ailleurs participé au congrès. L’Egypte, elle, était représentée par M. Adib Salameh, directeur du Centre de communication du Conseil des Eglises du Moyen-Orient au Caire, tandis que l’Irak était représenté par le P. Zouheir Affas, directeur du Centre des études bibliques de son église chaldéenne. Il faut regretter que des considérations économiques et l’insuffisante attention que l’Eglise catholique au Liban accorde aux médias, aient empêché le Liban d’être mieux représenté au congrès. Heureusement, la présence du P. Antoine Gemayel, directeur du Centre catholique d’information et des PP. Tony Khadra et Emile Eddé, ont donné quelque consistance à la délégation de la presse d’église. Le P. Khadra, un antonin, est responsable des publications pour jeunes publiés par cet ordre, sous la dynamique direction du P. Maroun Atallah, fondateur du Centre d’études et de recherche pastorale. Trois journalistes de la presse quotidienne ont complété le tableau. Il est évident qu’une représentation si maigre de la presse au Liban ne pouvait déboucher, malgré la compétence des présents, sur des débats véritablement enrichissants.