Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Skaff : il ne faut même pas prononcer le mot prorogation

Le député Elias Skaff a déclaré hier que la Syrie influe sur l’élection présidentielle au Liban «dans une proportion de 60, 70 ou 80%. Les Syriens ont en effet leur mot à dire et entretiennent des amitiés au Liban», a-t-il relevé au terme d’un entretien avec le patriarche maronite Nasrallah Sfeir qui a regagné Bkerké lundi dernier. A sa sortie du patriarcat, M. Skaff a toutefois estimé que l’influence des États-Unis a sensiblement diminué par rapport aux élections précédentes. Soulignant qu’il s’agissait là d’une «analyse personnelle et non d’informations», le député de la Békaa a précisé à ce sujet: «Leur influence a été réduite à 10 %. D’ailleurs, ils ont spécifié qu’ils ne proposeraient pas de noms, l’essentiel pour eux étant le changement», a-t-il indiqué. D’autre part, M. Skaff a souhaité que «chacun des blocs parlementaires propose le nom d’un candidat à la présidence de la République. Mais je crois que la précarité de la situation régionale ne le permet pas», a-t-il ajouté avant de préciser les qualités dont devraient jouir, selon lui, le prochain chef de l’Etat: «Une forte personnalité apte à imposer son autorité et la loi, un homme prêt à nettoyer ce pays. Nous voulons une personne ayant un sens moral élevé. Peu importe son identité, a-t-il dit. L’essentiel est qu’il respecte les lois et la Constitution libanaise», a ajouté M. Skaff. En réponse à une question concernant une éventuelle prorogation du mandat du président Elias Hraoui, le député a déclaré : «Il ne faut même pas prononcer le terme de prorogation». Par ailleurs, le cardinal Sfeir a reçu M. Salah Edouard Honein, membre du Rassemblement pour la République. Celui-ci a notamment indiqué que l’opinion du patriarche concernant le futur président de la République correspond à celle du président Omar Karamé dans la mesure où les deux hommes soulignent la nécessité d’un chef d’Etat «fort, inspirant confiance». Mgr Sfeir s’était entretenu auparavant avec l’épouse de Boutros Khawand, Mme Jeannette Khawand, qui a prié le prélat de poursuivre ses contacts en vue de connaître le sort de son époux enlevé à Sin el-Fil en 1992. Sfeir au Vatican et à Amman Sur un autre plan, on apprend que le patriarche maronite s’apprête à se rendre au Vatican le 27 septembre pour y rencontrer les hauts responsables du Saint-Siège. Au cours de la première semaine d’octobre, il devrait se rendre en Jordanie où se déroulera le congrès annuel des patriarches catholiques d’Orient. Le cardinal Sfeir inaugurera à cette occasion la première église maronite à Amman.
Le député Elias Skaff a déclaré hier que la Syrie influe sur l’élection présidentielle au Liban «dans une proportion de 60, 70 ou 80%. Les Syriens ont en effet leur mot à dire et entretiennent des amitiés au Liban», a-t-il relevé au terme d’un entretien avec le patriarche maronite Nasrallah Sfeir qui a regagné Bkerké lundi dernier. A sa sortie du patriarcat, M. Skaff...