Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Iran-Afghanistan : la menace de guerre se précise

La majorité républicaine au Congrès hésite sur le sort à réserver au président Bill Clinton, partagée entre l’espoir d’affaiblir le parti démocrate et la crainte d’être accusée de dénigrer l’institution de la présidence. (VOIR PAGE 10) Les membres de la Chambre des représentants ont regagné le Capitole hier après un week-end passé à étudier les accusations du procureur Kenneth Starr à l’encontre du président et à prendre le pouls de leurs électeurs. Dans le courant de la semaine, peut-être dès demain mercredi, la Chambre devra décider des pouvoirs à accorder à la commission des Affaires judiciaires, chargée d’examiner le rapport Starr et les réponses des avocats de la Maison-Blanche. La commission pourrait notamment obliger des témoins de cette affaire à comparaître pour répondre à ses questions. «Ken Starr a fait état de onze accusations sérieuses dont les plus graves, a priori, sont celles de parjure, les accusations selon lesquelles le président a menti dans une procédure en justice et puis devant le grand jury» qui fait office de chambre de mise en accusation convoquée par M. Starr, notait hier un des membres de la commission des Affaires judiciaires, le Républicain Lamar Smith. La commission va «mener un examen indépendant des faits dans les semaines à venir (...) et il nous faut attendre d’avoir connaissance de tous les faits», a indiqué M. Smith dans une interview à la chaîne de télévision CBS. A court terme, les Républicains se frottent les mains face aux difficultés du président, en vue des élections législatives de novembre, qui renouvelleront l’ensemble de la Chambre des représentants et le tiers du Sénat. Les analystes estiment que nombre d’électeurs démocrates, dégoûtés par les frasques du président, s’abstiendront aux élections, alors que la base conservatrice républicaine sera particulièrement désireuse d’exprimer sa condamnation. Mais les Républicains ne veulent pas être accusés de mener une chasse aux sorcières contre la Maison-Blanche et entendent présenter l’image d’un parti conscient de ses responsabilités constitutionnelles et déterminé à juger le président en toute équité si une procédure en destitution était lancée. Les difficultés de la situation étaient palpables hier matin dès l’ouverture des débats à la Chambre. Un représentant républicain de l’Iowa, Greg Ganske, a affirmé que le rapport Starr prouvait que «le président a eu des relations sexuelles avec une jeune stagiaire à la Maison-Blanche», qu’il a menti et qu’il doit démissionner. La direction républicaine de la Chambre est immédiatement intervenue pour rappeler le représentant à l’ordre et faire valoir que le «speaker» (président) Newt Gingrich avait averti la semaine dernière qu’il n’autoriserait pas les membres de la Chambre à «recourir dans les débats à des propos offensants pour la personne du président». Les premiers sondages d’opinion, parus pendant le week-end, indiquent qu’une majorité d’Américains est opposée à une démission du président ou à sa destitution. Ces mêmes sondages indiquent toutefois qu’une majorité estime nécessaire une condamnation publique du président, éventuellement par un vote de réprimande du Congrès. «Si le président des Etats-Unis est autorisé à s’en sortir sans aucune punition, quel serait alors le message envoyé à tout un chacun», affirmait ce week-end le représentant républicain Bill McCollum. Et de souligner que ces dernières années, trois juges avaient été destitués par le Congrès pour avoir menti. (AFP, Reuters)
La majorité républicaine au Congrès hésite sur le sort à réserver au président Bill Clinton, partagée entre l’espoir d’affaiblir le parti démocrate et la crainte d’être accusée de dénigrer l’institution de la présidence. (VOIR PAGE 10) Les membres de la Chambre des représentants ont regagné le Capitole hier après un week-end passé à étudier les accusations du...