Khamenei soutient la lutte de Khatami contre les groupes extrémistes

Le guide de la République iranienne, Ali Khamenei, a apporté son soutien au président iranien Mohammad Khatami qui veut mettre fin aux activités des groupes extrémistes violents à la suite d’agressions contre de hauts responsables politiques. Cité dimanche par l’agence officielle IRNA, le général de brigade Reza Lotfin a indiqué que la police avait ouvert une enquête à propos de l’incident de vendredi «sur ordre du guide pour arrêter les coupables». «Nous avons mis sur pied des unités de renseignements qui coopèrent avec les gardes des deux responsables», Abdollah Nouri, le vice-président chargé des Affaires sociales et du Développement, et le ministre de la Culture et de l’Orientation islamique, Ataollah Mohadjerani, a ajouté le général Lotfin. Ces deux responsables ont été pris séparément à partie vendredi par des manifestants à l’issue de la prière hebdomadaire à l’université de Téhéran. Les incidents ont eu lieu alors que les deux hommes prenaient part à une procession qui a réuni plusieurs milliers de personnes à la mémoire de 700 soldats tombés lors de la guerre contre l’Irak (1980/88), dont les corps viennent d’être rapatriés. M. Khamenei est le commandant en chef des forces armées incluant la police qui reçoit ses ordres directement du guide. Samedi, le président Khatami avait demandé au ministère des Renseignements et à la police de prendre des mesures pour «s’attaquer immédiatement aux racines de ce problème». «Nous ne pouvons pas tolérer que la violence se répande. Les autorités ne doivent pas avoir la moindre hésitation ni la moindre complaisance face aux petits groupes qui s’opposent au droit et à la liberté», avait dit M. Khatami. Les forces de l’ordre «doivent le plus rapidement possible trouver les responsables de ces insultes et de ces actions illégales contre deux personnalités respectées de la Révolution», avait-il ajouté. Des échanges de coups ont eu lieu entre les gardes du corps des deux officiels et les attaquants, qui ont lancé des slogans comme «Mort à Nouri» ou «Mort aux libéraux».