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Actualités - CHRONOLOGIE

Wall Street s'effondre : le Dow Jones perd 6.36%

Wall Street, la première bourse mondiale, a succombé lundi à la crise financière mondiale en perdant sur une seule séance 6,36%, soit 512,61 points, la deuxième plus forte perte en points de son histoire. La bourse américaine est revenue à ses niveaux de novembre dernier et a perdu depuis le début de l’année 4,66%, réduisant à néant les gains engrangés par les investisseurs Après avoir résisté pendant plus d’un an aux effets de la crise en Asie, la place financière américaine a baissé les bras devant les effets de la crise financière en Russie et les craintes de voir celle-ci se propager aux marchés d’Amérique latine, voire d’Europe. «La Russie a marqué la fin de la doctrine selon laquelle certains marchés étaient trop gros pour s’effondrer», a souligné Robert Pelosky, responsable pour les marchés émergents chez Morgan Stanley Dean Witter. L’annonce du rejet de la candidature de Viktor Tchernomyrdine au poste de premier ministre par le Parlement russe et de nouvelles pertes d’institutions financières américaines sur les marchés en juillet et août ont été le signal de la débâcle à Wall Street. L’économie américaine est pourtant en bonne santé avec une croissance soutenue, une faible inflation et peu de chômage. Mais les premiers signes de ralentissement de la croissance ont augmenté les craintes des investisseurs qui ont vendu leurs actions pour se précipiter sur les placements sûrs, au premier rang desquels les obligations du Trésor américain, dont les prix ont atteint des sommets lundi. Pourtant, la journée n’avait pas été désastreuse en Europe, où la place de Londres était fermée lundi. Francfort a terminé la séance sur une perte de 3,2%, Zurich de 1,58%, Milan de 1,99%, Paris de 1,54% et Madrid de 1,41%. Moscou cédait 2%, un pourcentage relativement faible après les revers des quinze derniers jours. La journée avait aussi débuté favorablement à Tokyo avec une progression de 1,4% de l’indice Nikkei, en raison d’un retour en grâce des valeurs bancaires. A Hong Kong, en revanche, la perte avait été sévère avec une chute de 7,1%, le gouvernement ayant cessé sa politique d’achat de titres qui soutenait artificiellement les cours. Les marchés d’Amérique latine, qui étaient ouverts avec Wall Street hier, ont en général suivi la retraite de celle-ci. Sao Paulo, la première bourse du continent, abandonnait 4% et Mexico 5,14%. Buenos-Aires surnageait, limitant sa perte à 1,66%. Quant à Toronto, elle abandonnait 4,08%. Le Mexique et le Canada comptent pour les 3/4 des exportations américaines et la baisse des devises mexicaines et canadiennes fait craindre une explosion du déficit commercial américain. Les bourses du monde entier ayant une tendance prononcée à suivre celle de Wall Street, la journée de mardi pourrait s’avérer cruelle, notamment pour Londres qui va découvrir à l’ouverture l’étendue des dégâts à New York. Certains analystes font cependant observer que les bonnes données fondamentales de l’économie américaine pourraient déclencher un mouvement de rachat des actions vedettes, qui sont maintenant à leur niveau le plus bas de ces neuf derniers mois. Le premier constructeur aéronautique mondial, Boeing, a ainsi annoncé lundi après la clôture de la bourse qu’il allait lancer un programme de rachat d’au moins 15% de ses propres titres sur le marché. Une annonce similaire d’IBM, le géant de l’informatique, le 28 octobre dernier — au lendemain du dernier mini-krach en date à Wall Street — avait contribué à retourner la tendance à la bourse américaine. (AFP, Reuters)
Wall Street, la première bourse mondiale, a succombé lundi à la crise financière mondiale en perdant sur une seule séance 6,36%, soit 512,61 points, la deuxième plus forte perte en points de son histoire. La bourse américaine est revenue à ses niveaux de novembre dernier et a perdu depuis le début de l’année 4,66%, réduisant à néant les gains engrangés par les...