La police palestinienne veut retrouver l'activiste intégriste évadé samedi Chasse à l'homme en Cisjordanie (photo)

La police palestinienne poursuivait hier une vaste opération de chasse à l’homme à la suite de l’évasion, samedi, d’une prison de Cisjordanie d’un activiste du mouvement intégriste Hamas, selon des sources de la sécurité palestinienne. La police a arrêté plusieurs militants du Mouvement de la résistance islamique (Hamas), pour les interroger sur Imad Awadallah qui s’est enfui samedi de la prison de la ville autonome de Jéricho, a-t-on ajouté de même source, sans signaler un quelconque progrès dans l’enquête. Pour la première fois depuis l’avènement en 1994 de l’autonomie palestinienne, la police a décrété dimanche un couvre-feu de deux heures sur toute l’enclave de Jéricho, une agglomération de 30.000 habitants. Les recherches dans les maisons et les vergers n’avaient rien donné dans la nuit de dimanche à lundi, précise-t-on de même source. Des barrages routiers, érigés aux entrées de la ville autonome Ramallah, où résidait Awadallah, et la fouille des véhicules ont également été sans résultat. Le président palestinien Yasser Arafat a ordonné l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de la fuite d’Awadallah, afin de déterminer s’il a profité d’une complicité au sein de la police. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait indiqué dimanche avoir été informé par les Palestiniens que le fugitif avait «reçu de l’aide à l’intérieur de la prison». Imad Awadallah, soupçonné d’avoir participé au meurtre de Mohieddine Sharif, un artificier du Hamas, en mars dernier, avait été arrêté par la sécurité palestinienne le 10 avril. Elle l’accuse d’avoir exécuté le crime commandité par son frère Adel Awadallah, soupçonné d’être le chef d’Ezzedine al-Kassam, la branche armée du Hamas pour la Cisjordanie et qui a échappé jusqu’à ce jour à toutes les recherches. Le Hamas, qui avait accusé en juillet la sécurité palestinienne de torturer Awadallah, a exprimé dimanche la crainte que l’annonce de l’évasion d’Imad Awadallah ne dissimule en fait son meurtre par les services de sécurité palestiniens. Le mouvement a, par avance, rendu «l’Autorité palestinienne et ses services, responsables» de son sort. (AFP - Reuters)