Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Dialogue impossible entre serbes et albanais du Kosovo (photo)

La crise du Kosovo est toujours dans l’impasse après l’échec, hier, d’une tentative de dialogue entre Belgrade et les Albanais, ces derniers ayant boycotté une délégation du gouvernement serbe venue entamer des discussions. Belgrade, de son côté, a rejeté toute médiation du représentant de l’OSCE Felipe Gonzales. A Londres, les 26 pays membres de la première conférence européenne ont fait monter la pression sur le président Slobodan Milosevic en exprimant un «ferme soutien» aux mesures du Groupe de contact sur l’ex-Yougoslavie prises contre Belgrade. Ils ont condamné avec véhémence» la répression au Kosovo, où les forces serbes ont mené une série d’opérations — qui ont fait environ 80 morts — contre les séparatistes albanais, considérés par Belgrade comme «terroristes». Pour la première fois, les chefs d’Etat et de gouvernement des quinze pays de l’Union européenne et des onze pays candidats à l’adhésion (dix pays de l’Europe de l’Est et Chypre) s’étaient retrouvés dans un forum commun destiné à favoriser le dialogue entre l’UE et les postulants à l’élargissement. Le groupe de contact (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Russie, Italie) avait lancé lundi un ultimatum à M. Milosevic afin qu’il «mette fin à la violence», lui demandant dans un délai de dix jours «de retirer ses unités de police spéciale» responsables de la répression au Kosovo. Les Six avaient aussi exigé un accès à la province pour la Croix-Rouge et d’autres organisations humanitaires. Aucune de ces exigences n’a été remplie à ce jour. Le groupe de contact avait aussi décidé de demander au Conseil de Sécurité de l’ONU de «réfléchir» à un embargo international «total» sur les armes contre la Yougoslavie (RFY), qui renforcerait l’embargo européen en vigueur. Il s’était mis d’accord sur le principe d’une médiation au Kosovo de M. Gonzalez et avait décidé d’appliquer un moratoire sur l’aide financière au commerce et aux investissements directs en RFY. Belgrade, par la voix du vice-premier ministre Zoran Lilic, un proche de M. Milosevic, a fait toutefois un geste d’ouverture en déclarant que la Serbie était prête à discuter de l’octroi au Kosovo (sud de la Serbie) du «plus haut degré d’autonomie à l’instar de solutions existant ailleurs dans le monde». Les responsables albanais, qui insistent sur une médiation internationale, se sont montrés intransigeants en refusant de rencontrer jeudi des membres du gouvernement serbe venus à Pristina. La délégation, conduite par le vice-premier ministre Ratko Markovic, les a attendus pendant une heure avant d’annoncer qu’elle renouvelait son «invitation» pour aujourd’hui vendredi. «Ceux qui viendront savent qu’ils n’auront pas avec qui discuter», avait déclaré auparavant Fehmi Agani, adjoint de Ibrahim Rugova, le «président» des Albanais du Kosovo. A New York, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a appelé toutes les parties au Kosovo à «la plus grande modération», dans une déclaration adoucie afin d’obtenir l’adhésion de la Chine, qui a condamné implicitement jeudi les «activités séparatistes» des Albanais du Kosovo. A Strasbourg, le Parlement européen a demandé l’envoi d’une «force de déploiement préventive» au Kosovo, invitant l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), l’OTAN et l’UE à préparer conjointement cette force. Leni Fischer, présidente de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, est arrivée jeudi soir à Belgrade pour rencontrer notamment M. Milosevic. La délégation qu’elle conduit doit se rendre vendredi au Kosovo. A Londres, les 26 pays membres de la première conférence européenne ont fait monter la pression sur le président Slobodan Milosevic en exprimant un «ferme soutien» aux mesures du Groupe de contact sur l’ex-Yougoslavie prises contre Belgrade. Ils ont condamné avec véhémence» la répression au Kosovo, où les forces serbes ont mené une série d’opérations — qui ont fait environ 80 morts — contre les séparatistes albanais, considérés par Belgrade comme «terroristes». Pour la première fois, les chefs d’Etat et de gouvernement des quinze pays de l’Union européenne et des onze pays candidats à l’adhésion (dix pays de l’Europe de l’Est et Chypre) s’étaient retrouvés dans un forum commun destiné à favoriser le dialogue entre l’UE et les postulants à l’élargissement. Le groupe de contact (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Russie, Italie) avait lancé lundi un ultimatum à M. Milosevic afin qu’il «mette fin à la violence», lui demandant dans un délai de dix jours «de retirer ses unités de police spéciale» responsables de la répression au Kosovo. Les Six avaient aussi exigé un accès à la province pour la Croix-Rouge et d’autres organisations humanitaires. Aucune de ces exigences n’a été remplie à ce jour. Le groupe de contact avait aussi décidé de demander au Conseil de Sécurité de l’ONU de «réfléchir» à un embargo international «total» sur les armes contre la Yougoslavie (RFY), qui renforcerait l’embargo européen en vigueur. Il s’était mis d’accord sur le principe d’une médiation au Kosovo de M. Gonzalez et avait décidé d’appliquer un moratoire sur l’aide financière au commerce et aux investissements directs en RFY. Belgrade, par la voix du vice-premier ministre Zoran Lilic, un proche de M. Milosevic, a fait toutefois un geste d’ouverture en déclarant que la Serbie était prête à discuter de l’octroi au Kosovo (sud de la Serbie) du «plus haut degré d’autonomie à l’instar de solutions existant ailleurs dans le monde». Les responsables albanais, qui insistent sur une médiation internationale, se sont montrés intransigeants en refusant de rencontrer jeudi des membres du gouvernement serbe venus à Pristina. La délégation, conduite par le vice-premier ministre Ratko Markovic, les a attendus pendant une heure avant d’annoncer qu’elle renouvelait son «invitation» pour aujourd’hui vendredi. «Ceux qui viendront savent qu’ils n’auront pas avec qui discuter», avait déclaré auparavant Fehmi Agani, adjoint de Ibrahim Rugova, le «président» des Albanais du Kosovo. A New York, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a appelé toutes les parties au Kosovo à «la plus grande modération», dans une déclaration adoucie afin d’obtenir l’adhésion de la Chine, qui a condamné implicitement jeudi les «activités séparatistes» des Albanais du Kosovo. A Strasbourg, le Parlement européen a demandé l’envoi d’une «force de déploiement préventive» au Kosovo, invitant l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), l’OTAN et l’UE à préparer conjointement cette force. Leni Fischer, présidente de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, est arrivée jeudi soir à Belgrade pour rencontrer notamment M. Milosevic. La délégation qu’elle conduit doit se rendre vendredi au Kosovo.
La crise du Kosovo est toujours dans l’impasse après l’échec, hier, d’une tentative de dialogue entre Belgrade et les Albanais, ces derniers ayant boycotté une délégation du gouvernement serbe venue entamer des discussions. Belgrade, de son côté, a rejeté toute médiation du représentant de l’OSCE Felipe Gonzales. A Londres, les 26 pays membres de la première...