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Actualités - CHRONOLOGIE

La paix s'instaure lentement au Tadjikistan

Le fragile processus de paix en cours depuis juin dans l’ancienne république soviétique du Tadjikistan est menacé par les actions de groupes armés rebelles et par une profonde crise de confiance entre le gouvernement et l’opposition. Quelques progrès ont toutefois été récemment enregistrés, à l’instar de la libération, mercredi, de 44 prisonniers de guerre. En échange, «nous attendons la libération de 1.300 soldats de l’opposition enfermés dans les prisons gouvernementales», a dit un porte-parole islamiste. L’accord de paix signé à Moscou le 27 juin à la suite d’une médiation russe et de l’ONU pour mettre fin à une guerre civile ayant fait des dizaines de milliers de morts prévoit, en effet, que les unités de l’opposition acceptent d’être intégrées à l’armée nationale, tandis que les prisonniers de guerre sont échangés et que l’amnistie est accordée aux combattants islamiques. Ainsi, en janvier, le procureur général du Tadjikistan a abandonné les poursuites judiciaires à l’encontre des principaux chefs de l’opposition. Toutefois, les deux parties sont confrontées à d’«énormes contraintes logistiques dans la mise en œuvre du processus de paix» en raison de l’effondrement des infrastructures dans ce pays montagneux d’Asie centrale, explique Gerd Dietrich Merrem, représentant spécial des Nations Unies. De plus, pour Otakhon Latifi, un responsable de l’opposition, «une barrière psychologique» entre islamistes et gouvernement «empêche les compromis». A titre d’illustration, les opposants avaient quitté le 15 janvier la Commission de réconciliation nationale établie conformément à l’accord de paix, reprochant au gouvernement de ne pas remplir ses obligations. Les islamistes n’ont réintégré cette instance que huit jours plus tard, après que la direction tadjike eut renouvelé sa promesse de leur octroyer 30% des portefeuilles ministériels et de tous les postes dans l’administration supérieure. Une clause figurant dans l’accord de juin, qui stipule, par ailleurs, que des élections parlementaires libres et démocratiques seront organisées. Dans la foulée de ce retour, le président tajiki Emomali Rakhmonov avait nommé premier vice-premier ministre le numéro deux de l’opposition, Khodj-Akbar Touradjonzodé. Mais, tant M. Latifi que M. Merrem soulignent que d’autres mesures sont nécessaires pour stabiliser la situation au Tadjikistan, toujours en proie aux rivalités claniques et un axe de premier plan pour le trafic d’armes et de drogue en provenance de l’Afghanistan voisin. A preuve, le 20 janvier, des hommes non identifiés ont tué quatre membres de l’opposition à proximité de Douchanbé. (AFP)
Le fragile processus de paix en cours depuis juin dans l’ancienne république soviétique du Tadjikistan est menacé par les actions de groupes armés rebelles et par une profonde crise de confiance entre le gouvernement et l’opposition. Quelques progrès ont toutefois été récemment enregistrés, à l’instar de la libération, mercredi, de 44 prisonniers de guerre. En échange, «nous...