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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Pollution : Greenpeace critique la mauvaise gestion des industriels

Au cours d’une conférence organisée à Antélias par le «Lion’s Club» du Metn, M. Fouad Hamdane, président du bureau libanais de l’organisation Greenpeace a affirmé que «la région du Mont-Liban est la zone la plus polluée sur le plan industriel», soulignant que «la pollution s’aggravera avec le développement économique mais l’association des industriels libanais refuse même de discuter de ce problème avec les experts». La branche libanaise du bureau méditerranéen de Greenpeace note que «24 zones industrielles sont localisées au Mont-Liban tandis que 17 zones existent dans le reste du pays». Elle ajoute que «les déchets industriels au Liban vont augmenter: de 1.051 tonnes par jour (383.615 tonnes par an) en 1994, ils atteindront en l’an 2020 les 4.090 tonnes par jour (1,49 millions de tonnes par an)». Au cours de la même période, «la quantité des déchets solides et toxiques va, elle aussi, croître de 51 tonnes par jour (18.615 tonnes par an) en 1994, elle atteindra en 2020 les 177 tonnes par jour (564.605 tonnes par an)», souligne l’organisation. «En 2020, la région du Mont-Liban produira plus 60% des déchets solides et toxiques du pays (106,8 tonnes par jour) tandis que les autres zones produiront 70,2 tonnes de déchets solides et toxiques par jour», poursuit Greenpeace. M. Hamdane a déclaré que «ces chiffres officiels devraient alerter l’Association des industriels libanais et son président M. Jacques Sarraf, qui est conscient que les eaux polluées des usines rejoint chaque jour les vallées, les rivières et la mer, tandis que les déchets solides sont entreposés dans des décharges sanitaires et dans la nature.» Greenpeace rappelle que, durant le mois d’octobre, elle a prélevé des échantillons de la côte libanaise. «Le paysage le plus choquant était celui qui s’étendait de la région du port de Beyrouth jusqu’à Jounieh», souligne-t-elle. «L’eau avait une couleur noirâtre et plus d’une dizaine de canalisations déchargeaient de l’eau sale (de provenance ménagère et industrielle) dans la Méditerranée», ajoute l’organisation. Selon M. Hamdane, les industriels, «s’ils étaient amenés à payer des amendes, réfléchiront ainsi à leur philosophie de production, basée sur une mauvaise gestion, une perte d’énergie et des technologies salissantes». Evoquant les méthodes à long terme pour préserver l’environnement, il a noté que «les industries devraient introduire des méthodes de production propres dans tout leur processus de fabrication et arrêter de produire des déchets toxiques». L’association rappelle que Greenpeace avait critiqué le plan conjoint du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), du ministère de l’Environnement et du Groupe Succar qui envisage des décharges sanitaires à Nahr el-Mott. «Ces décharges sont une pollution systématique des nappes phréatiques», a souligné M. Hamdane. «Le CDR, le ministère de l’Environnement et le Groupe Succar ont jusqu’à présent échoué à résoudre le problème des déchets industriels et hospitaliers au Liban», a-t-il noté. «Tout ce que nous entendons c’est qu’il y a des études en cours, mais nous avons besoin d’action», a souligné M. Hamdane.
Au cours d’une conférence organisée à Antélias par le «Lion’s Club» du Metn, M. Fouad Hamdane, président du bureau libanais de l’organisation Greenpeace a affirmé que «la région du Mont-Liban est la zone la plus polluée sur le plan industriel», soulignant que «la pollution s’aggravera avec le développement économique mais l’association des industriels libanais...