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Actualités - CHRONOLOGIE

Après l'interdiction du Refah Erbakan tente de négocier son retour en politique

Le dirigeant islamiste Necmettin Erbakan a entamé hier une série d’entretiens avec différents dirigeants turcs afin d’essayer d’atténuer le coup porté à son Parti de la Prospérité (Refah), dissous, et à lui-même, interdit d’activités politiques pendant cinq ans. (VOIR AUSSI PAGE 8). Erbakan a discuté avec Bulent Ecevit, un laïc convaincu, et le conservateur Husamettin Cindoruk, deux figures clefs de la coalition gouvernementale dirigée par le premier ministre Mesut Yilmaz. «Nous sommes très heureux de voir que les deux dirigeants sont sur la même longueur d’onde», a par la suite déclaré Necmettin Erbakan à la presse. Il a ajouté que les deux hommes étaient d’accord avec lui sur la nécessité de réformer la démocratie turque pour assouplir les dispositions concernant les activités des partis politiques, dispositions sur lesquelles s’est fondée la cour constitutionnelle pour sévir, vendredi, contre les islamistes modérés du Refah. Bulent Ecevit a pour sa part déclaré qu’Erbakan ne lui avait pas soumis de propositions concrètes mais qu’ils avaient convenu de coopérer pour surmonter certains problèmes constitutionnels et judiciaires. L’une des modifications évoquées, dit-on au Refah, permettrait à Erbakan de continuer à faire de la politique en restant député sous l’étiquette d’indépendant. S’il venait à perdre son statut de député et son immunité parlementaire, Erbakan pourrait risquer des poursuites judiciaires, essentiellement à cause de discours islamistes qu’il a tenus ces dernières années. Inculpé d’incitation à l’atteinte à la laïcité de l’Etat, Erbakan risquerait alors la prison. Selon les médias turcs, le chef islamiste a proposé au gouvernement une trêve parlementaire afin de laisser à son parti, principal groupe parlementaire en terme de siège, le temps de surmonter les conséquences pratiques de la décision de dissolution qui le frappe. «Nous soutiendrons toutes les réformes fiscales et les projets de lois présentés devant le Parlement si vous nous garantissez qu’aucune élection ne sera organisée pendant une année. Il nous faudra un an pour nous réorganiser», a déclaré Erbakan, cité ce week-end par le quotidien Milliyet, à l’occasion de sa rencontre avec Yilmaz. (Reuters)
Le dirigeant islamiste Necmettin Erbakan a entamé hier une série d’entretiens avec différents dirigeants turcs afin d’essayer d’atténuer le coup porté à son Parti de la Prospérité (Refah), dissous, et à lui-même, interdit d’activités politiques pendant cinq ans. (VOIR AUSSI PAGE 8). Erbakan a discuté avec Bulent Ecevit, un laïc convaincu, et le conservateur...