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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Annonçant que son mouvement de protestation reprendra après le Fitr Toufayli revient à la charge : il faut renverser le pouvoir

Le chef de «la révolte des affamés», cheikh Sobhi Toufayli, est revenu à la charge à deux reprises durant le week-end pour annoncer l’intensification de son mouvement de désobéissance civile après la fête du Fitr. Son but? «Faire chuter et briser le pouvoir criminel et corrompu», a-t-il déclaré samedi. Hier, il a tenu une conférence de presse pour confirmer l’appel à la désobéissance mais ses propos étaient inexplicablement modérés, relativement à ceux qu’il avait tenus la veille. Pas de menaces ou de virulentes attaques durant le point de presse que l’ancien secrétaire général du Hezbollah a tenu en sa demeure à Baalbeck, entouré des membres du «comité général de la révolte des affamés». Cheikh Toufayli a encore une fois accusé le gouvernement d’avoir «conduit le pays à sa perte et détruit son économie». Il a ajouté: «Nous avons commencé à arracher au Pouvoir l’aveu que le développement n’est pas sa priorité». Il a rappelé ses revendications, soulignant la nécessité d’une révision du système fiscal, de l’hospitalisation et de l’enseignement gratuits, du développement des secteurs agricole et industriel. Il a notamment réclamé la construction de canaux d’irrigation et de barrages, l’octroi de graines de semence aux agriculteurs, le recensement et le lotissement des terrains agricoles, la lutte contre le chômage et une amnistie générale. «Une amnistie a été décrétée, mais elle est partielle. Des lacunes existent encore et doivent être corrigées», a-t-il dit, faisant allusion à l’amnistie des crimes liés à la drogue et antérieurs au 31décembre 1995. Il n’a pas expliqué, cependant, de quelles lacunes il voulait parler. Cheikh Toufayli a aussi critiqué le fonctionnement de l’administration, s’insurgeant contre le caractère «compliqué des formalités». Il a mis l’accent sur l’importance de la décentralisation administrative «pour qu’un individu n’ait plus à faire 100 km jusqu’à Zahlé afin qu’on lui délivre un extrait du registre d’état civil». Ces propos tranchaient nettement avec ceux qu’il avait tenus la veille lorsqu’il avait appelé à une intensification du mouvement d’insubordination civile. Lors du meeting hebdomadaire qu’il tient à la mosquée de l’imam Ali à Baalbeck, cheikh Toufayli avait demandé aux Libanais de ne plus payer les taxes et impôts. «Est-il possible que votre ennemi entre chez vous, pille vos maisons sans que personne ne bouge? Le Pouvoir continue d’accabler la population sous le poids des taxes, poursuit sa politique d’endettement, continue d’inverser l’échelle des priorités en construisant des centres d’amusement ou des palais des congrès, de piller les fonds publics et d’affamer les pauvres. Etant donné ce qui se passe, nous nous trouvons dans l’obligation d’intensifier le mouvement de désobéissance civile et nous appelons tous les Libanais à cesser définitivement de payer leurs taxes à l’Etat. Certains peuvent croire que (l’Etat) a droit à ces taxes. Mais après tout ce qu’il a fait, il n’a plus droit à rien. De plus, celui qui paiera sera considéré comme un complice dans l’injustice et l’agression commises contre le droit, un démon muet, un ennemi du peuple. Pour ne pas être complice, il faudra élever haut la voix et s’opposer à la politique du Pouvoir jusqu’à le faire chuter, parce qu’il s’agit d’un Pouvoir criminel, agresseur, corrompu et injuste dont le but est de nous affamer et de mener une guerre contre nous», a déclaré cheikh Toufayli. Poursuivant sur sa lancée, il a demandé aux propriétaires d’établissements de commerce, notamment à Baalbeck, de refuser de s’acquitter de leur devoir fiscal. «Ils ont imposé de nouvelles taxes sur les établissements de commerce: l’Etat vient arbitrairement évaluer les recettes de chaque magasin et définir ainsi les impôts que son propriétaire doit payer», a-t-il protesté, appelant les propriétaires d’établissements de commerce à Baalbeck à «ne pas hésiter à renvoyer sévèrement tout percepteur d’impôts». «Et si quelqu’un tente de vous faire du mal, n’ayez pas peur, je suis avec vous. Nous devons faire face à la tyrannie et nous ne pourrons faire chuter et briser ce système qu’en nous abstenant de payer nos impôts», a-t-il insisté, soulignant que le mouvement d’insurrection reprendra après le Fitr.
Le chef de «la révolte des affamés», cheikh Sobhi Toufayli, est revenu à la charge à deux reprises durant le week-end pour annoncer l’intensification de son mouvement de désobéissance civile après la fête du Fitr. Son but? «Faire chuter et briser le pouvoir criminel et corrompu», a-t-il déclaré samedi. Hier, il a tenu une conférence de presse pour confirmer l’appel...