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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Hoss répond à Aoun et l'invite à recourir à la justice

L’ancien premier ministre Sélim Hoss a publié hier une mise au point à la suite de l’interview télévisée du général Michel Aoun, invitant ce dernier à se pourvoir en justice pour se blanchir des accusations de détournement de fonds publics portées contre lui après sa chute, le 13 octobre 1990. Le général Aoun avait nié dimanche sur la MTV toute irrégularité financière, s’expliquant sur les montants perçus à titre d’impôts dans les régions-est du pays et sur les contributions de provenances diverses au bénéfice de l’armée. Selon M. Hoss, «Abstraction faite des positions de telle ou telle partie au sujet du statut légal du général Aoun dans la période située entre septembre 1988 (lorsqu’il a été désigné chef d’un gouvernement de transition) et novembre 1989 (élection de René Moawad à la présidence de la République), son maitien au pouvoir après cette date dans certaines régions et durant 11 mois (jusqu’à octobre 1990) l’a placé dans une situation d’usurpation et de rébellion». «Pendant cette dernière période, il a continué à percevoir des impôts et des taxes, sommes normalement dues à l’Etat central. Nous ne connaissons pas le montant de ces sommes pas plus que les voies d’utilisation, mais lorsque la rébellion a pris fin le 13 octobre 1990, il était du devoir du gouvernement de préserver les droits de l’Etat sur ces ressources. D’où le recours à la justice, une décision qui n’était pas de nature vindicative mais uniquement destinée à sauvegarder les droits de l’Etat», a poursuivi M. Hoss. «Le général Aoun affirme que son dossier financier est propre et qu’il n’a rien à se reprocher. S’il en est ainsi, que craint-il donc? Qu’il présente un relevé de compte à la justice et cette dernière serait alors en mesure de trancher en sa faveur», a-t-il dit. «Le général me demande de m’exprimer à ce sujet. Ce que je peux dire c’est que le dernier mot revient à la justice. Quant à savoir pourquoi l’affaire n’a pas encore été tranchée, je n’en suis pas responsable puisque j’ai quitté le pouvoir fin 1990», a ajouté l’ancien chef du gouvernement. M. Hoss a en outre récusé les propos du général Aoun au sujet de son attitude et celle et du président de l’Assemblée d’alors Hussein Husseini à la réunion de Tunis, fin 1988. Selon le général, les responsables du comité arabe des six chargé d’une médiation au Liban avaient conclu que les prises de position de M. Hoss étaient «sunnites» et celles de M. Husseini «chiites», alors que celles du général Aoun étaient «nationales». Ces affirmations sont «nulles et sans fondement», a assuré M. Hoss, soulignant qu’il s’était employé avec M. Husseini à défendre «la necessité d’unifier les deux gouvernements (le sien et celui du général Aoun), afin de préserver l’unité des institutions et de la patrie».
L’ancien premier ministre Sélim Hoss a publié hier une mise au point à la suite de l’interview télévisée du général Michel Aoun, invitant ce dernier à se pourvoir en justice pour se blanchir des accusations de détournement de fonds publics portées contre lui après sa chute, le 13 octobre 1990. Le général Aoun avait nié dimanche sur la MTV toute irrégularité...