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Actualités - DISCOURS

Inquiétude de Sfeir concernant l'amnistie des crimes liés à la drogue

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a manifesté hier son inquiétude «quant aux mesures prises ces derniers jours, concernant la loi sur les élections municipales, l’amnistie dont ont bénéficié plus de trente mille trafiquants ou producteurs de drogue, et les commentaires faits à ce sujet par un certain nombre de responsables». Dans son homélie dominicale prononcée à Bkerké, le patriarche maronite a estimé que ces mesures «ne sont guère inspirées par l’Esprit-Saint, par l’esprit de réconciliation, de pardon et de compréhension». Il a ajouté: «Des voix se sont élevées pour mettre en garde contre la défaite de ceux qui considèrent avoir remporté une victoire dans l’affaire de la loi sur les municipales. Ce sont là des propos qui conviennent aux temps de guerre et non aux temps de paix», a dit Mgr Sfeir avant de poursuivre: «Il s’agit simplement de permettre aux gens d’élire leurs représentants, non de les nommer ou d’élaborer des listes convenues d’avance. Le scrutin sera d’autant plus valable que les électeurs connaissent mieux les candidats dans les petites circonscriptions (...). Le système démocratique respecte la volonté populaire; il ne conçoit ni les nominations ni l’anarchie, et veille sur la liberté au véritable sens du terme», a déclaré le cardinal Sfeir. Evoquant par la suite l’amnistie dont ont bénéficié plus de 30000 personnes impliquées dans les affaires de drogue, le patriarche a déclaré: «Des responsables s’y sont opposés, et certains d’entre eux s’étonnent de l’importance du trafic de drogue chez nous. Ils se demandent aussi quelles sont les mesures qui ont été prises pour empêcher ces gens-là de reprendre leurs activités». Après la messe, le cardinal Sfeir a reçu une délégation d’organisations écologiques accompagnée de Miss Liban, Mlle Joelle Behlok. La veille, samedi, le prélat maronite avait célébré une messe dans la basilique de Harissa, à l’occasion de l’inauguration de l’année de l’Esprit-Saint. Il a notamment affirmé dans son homélie que «tout croyant peut découvrir la volonté divine par la force de l’esprit de justice». Ont assisté à la messe: le patriarche syriaque-catholique, Mgr Antoine II Hayeck, le ministre Michel Eddé, représentant le président de la République, M. Elias Hraoui, le chef des SR au Kesrouan, le colonel Georges Khoury, délégué par le commandant en chef de l’armée, le général Emile Lahoud, le député Habib Hakim, un certain nombre d’évêques et une foule de fidèles.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a manifesté hier son inquiétude «quant aux mesures prises ces derniers jours, concernant la loi sur les élections municipales, l’amnistie dont ont bénéficié plus de trente mille trafiquants ou producteurs de drogue, et les commentaires faits à ce sujet par un certain nombre de responsables». Dans son homélie dominicale...