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Actualités - CHRONOLOGIE

Hamadé se félicite des acquis politiques en 1997

M. Marwan Hamadé, député du Chouf et ancien ministre de la Santé, a dressé un bilan positif des acquis politiques de l’année 1997. Il a notamment estimé que les visites qu’ont effectuées au Liban nombre de personnalités étrangères «ont permis au Liban de figurer de nouveau sur la scène politique internationale» et a appelé «à une application stricte de l’accord de Taëf afin d’éviter tout blocage politique dans le pays». Mais, en avant-propos, M. Hamadé, qui s’exprimait sur les ondes de «Radio Orient», a parlé des déplacements du président du Conseil Rafic Hariri «fort à l’extérieur de son pays et faible à l’intérieur, contradiction qu’on remarque à chaque fois qu’il entreprend une visite réussie à un pays étranger et cela à cause de la campagne de dénigrement dont il fait l’objet en permanence». M. Hamadé s’est en outre plaint du dérapage qui a eu lieu durant la visite du président de la République italien, M. Oscar Luigi Scalfaro. «Toute intervention de forces étrangères, style 19e siècle, dans les affaires du Liban, est mal perçue et certaines fractions politiques libanaises n’avaient pas à formuler des plaintes auprès d’une personnalité étrangère car ceci a porté atteinte à la crédibilité internationale du Liban», a estimé l’ancien ministre de la Santé. M. Hamadé a indiqué par ailleurs que la visite de Mme Albright s’inscrit dans le cadre du «forcing» que les Etats-Unis tentent actuellement en direction du Liban et qu’«il ne faut pas y voir la moindre tentative de séparation de la politique commune libano-syrienne». «Certains ont voulu voir dans la visite du secrétaire d’Etat américain Mme Albright au Liban, et surtout dans la conférence de presse qu’elle a tenue au Forum de Beyrouth, comme une volonté du Liban de mettre fin à la politique commune qu’il mène, de concert, avec la Syrie. Pareille interprétation est non seulement inexacte, mais aussi inconcevable», a-t-il indiqué. Après avoir rappelé les visites des nombreuses personnalités étrangères, dont celle du secrétaire général de la Ligue arabe, Esmat Abdel-Méguid, du prince héritier d’Arabie Séoudite, l’émir Abdallah Ben Abdel-Aziz et de ses frères, du premier ministre égyptien M. Kamal el-Janzouri, du président tchèque Vaclav Havel, du ministre russe Evguéni Primakov, de l’ancien ministre français des Affaires étrangères, M. Hervé de Charette, «qui prouvent que de nombreux pays n’ont plus aucune réserve à réchauffer leurs relations avec le Liban», M. Hamadé s’est arrêté à la visite du pape «qui a permis au Liban de se montrer comme un pays uni». L’exhortation apostolique «La visite du pape a permis au Liban de s’afficher comme un pays uni, un pays où les musulmans ont participé à la réception de l’hôte de la nation et aux honneurs dont il a fait l’objet, honneurs que le Saint-Père leur a bien rendus à travers l’exhortation apostolique», a ajouté M. Hamadé. «Fort de tous ces appuis conquis durant l’année écoulée, a poursuivi le député du Chouf, le Liban est arrivé à figurer de nouveau sur la carte de la vie politique internationale. A un moment où il était difficile pour un Libanais de se procurer un visa pour l’étranger, le Liban est arrivé à organiser durant cette année 1997 les Jeux panarabes, à obtenir un visa pour l’organisation des Jeux asiatiques de l’an 2000, du sommet de la francophonie en 2001, avec, à côté de tout cela, une multitude de congrès et de séminaires internationaux, dans toutes les disciplines et dont la liste s’intensifie de jour en jour». M. Hamadé estime par ailleurs que «nous assistons actuellement au Liban à une consolidation certaine de la sécurité, perturbée, de temps à autre par des tornades de propos politiques», mais que «nous avons besoin de davantage de patience pour surmonter la crise économique». Cette patience «forcée», M. Hamadé l’explique par le «retard pris par le processus de paix, ce qui a ramené les Libanais à plus de réalisme politique». «Cette année 1997 a permis à tous les Libanais d’effacer le grand rêve qu’ils ont nourri de voir la paix régionale se réaliser rapidement, avec son train de progrès économique, a-t-il expliqué, mais la réalité des choses a contraint les Libanais à plus de réalisme politique, avec son lot de sacrifices économiques et sociaux, car la croissance n’a pas été au rendez-vous et ils ont subi le poids lourd d’une reconstruction dont le financement leur a incombé en grande partie». Deux dernières remarques enfin dans cette déclaration-bilan de M. Hamadé: Kfarfalous et la Troïka, «un avatar de Taëf». «Israël, en avançant l’idée «Jezzine d’abord», essaie de revenir à un nouveau 17 mai, ce qui est une hérésie, car ce qui a été refusé en 1982 ne sera pas avalisé en 1997, d’autant plus que la situation dans le pays est, actuellement, de loin plus favorable à ce refus qu’elle ne l’a été durant la première tentative menée en force par l’Etat hébreu, et Kfarfalous n’est à comprendre que dans son sens le plus restreint, c’est-à-dire l’humanitaire», a expliqué M. Hamadé. Quant à la politique libanaise au quotidien, le député du Chouf appelle à une application stricte de l’accord de Taëf. «La troïka a été officialisée le jour où les présidents Hraoui, Husseini et Karamé ont été reçus conjointement à Washington. Ce principe de la troïka est un avatar de l’accord de Taëf dont l’application doit être stricte au risque de voir l’ensemble du processus politique du pays perturbé», a-t-il conclu.
M. Marwan Hamadé, député du Chouf et ancien ministre de la Santé, a dressé un bilan positif des acquis politiques de l’année 1997. Il a notamment estimé que les visites qu’ont effectuées au Liban nombre de personnalités étrangères «ont permis au Liban de figurer de nouveau sur la scène politique internationale» et a appelé «à une application stricte de l’accord...